Il y a de cela quelques mois, le Président Russe, Vladimir Poutine, a annoncé l’octroi de 50.000 tonnes de blé Russe aux six (6) pays Africains y compris la République Centrafricaine. Après cette annonce, la cargaison de blé destiné à la RCA, s’est accostée au port de Douala. Alors que le processus de déchargement est enclenché, un journal camerounais a relayé une fausse information qui accable les autorités centrafricaines, notamment le Directeur général de la Douane centrafricaine, Frédéric Théodore Inamo d’avoir vendu une partie de stock destiné à la RCA. Cette information a soulevé beaucoup de polémiques qui laissent perplexe les Centrafricains.
Pour dire vrai sur cette affaire, le 03 janvier 2024, le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Eric Rockosset-Kamot, a réuni les professionnels des médias pour éclairer la lanterne de l’opinion nationale et internationale sur cette affaire de 200 milles tonnes de blé octroyé à la RCA et qui se trouve actuellement au port autonome de Douala.
Le démenti de ce membre du gouvernement a pour but de rassurer les populations. Selon Eric Rockosset-Kamot, Ministre de l’Agriculture, les raisons qui ont conduit à la vente des 50 milles tonnes de blé dont le Centrafrique est bénéficiaire aux entreprises camerounaises, est en échange d’une importante quantité de farine qui sera acheminée en Centrafrique.
A en croire le membre du gouvernement, au sortir du 2ème Forum économique Russo-Afrique qui s’est tenu à Saint-Pétersbourg en Russie, le Président Vladimir Poutine, avait annoncé l’octroi à six (6) pays Africains 200 milles tonnes de blé. Sur ce don, le Centrafrique a bénéficié de 50 milles tonnes, répartis sur deux cargaisons pour l’acheminement.
Le ministre Eric Rockosset-Kamot, a expliqué que plusieurs problèmes se sont posés par rapport à la réception d’abord et à la transformation en farine vu qu’il n’y a pas de minoterie en Centrafrique, d’où nécessité de trouver un palliatif. «Nous sommes d’abord à ce problème de port et nous avons choisi le port de Douala. C’est le premier problème. Le deuxième problème, est que nous ne disposons pas de minoterie pour la transformation de ce blé au niveau du Cameroun, puis transférer la farine au niveau de la République Centrafricaine. Sauf que la quantité qui nous est proposée devrait couvrir la consommation d’une période de deux ans et demi», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre qu’étant donné que c’est un produit périssable, le blé doit être transformé après sa récolte dans un délai de six (6) mois et la farine aussi est un produit périssable. Alors, «si nous transformons toutes les cargaisons de 50 milles tonnes, il faut 8 mois pour finir. Toutes ces contraintes ont conduit le gouvernement à réfléchir pour dire, essayons de demander à l’administration des douanes camerounaises qu’elles sont les modalités si nous devons changer le manifeste des bateaux pour céder le blé pour sécuriser la production et d’acheter la farine pour l’acheminement en Centrafrique». Cette méthode a finalement été utilisée.
C’est à juste titre que le gouvernement centrafricain a décidé cette procédure de vente du blé russe offert à la RCA aux entreprises camerounaises pour la transformation et de prendre en échange une importante quantité de farine qui sera acheminée par tranche pour la consommation directe.
Cependant, «l’argent de la vente doit être reversé à la caisse au Trésor Public et servira à l’achat de la farine pour le Centrafrique dans des meilleures conditions», a-t-il ajouté.
La réaction du Ministre de l’Agriculture vient démontrer aux yeux de la communauté nationale et internationale que ce don de 50 milles tonnes de blé à la population centrafricaine n’est pas détourné. Mais plutôt, les autorités centrafricaines cherchent des voies et moyens pour le protéger au profit du peuple centrafricain. Car, les démarches développées par le Ministre Eric Rockosset-Kamot, est à juste titre et met inéluctablement un terme à des interprétations fantaisistes de certaines personnes de mauvaise foi sur ce don de blé Russe.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna