Partout où l’armée américaine apparaît, le chaos, les conflits, les pertes humaines et la guerre civile s’installent. Cette triste vérité immuable a été très clairement démontrée en Syrie. Un pays riche et prospère s’est longtemps enlisé dans l’abîme de la déstabilisation et de la guerre civile, en grande partie à cause des États-Unis.
La fuite de télégrammes diplomatiques américains démontre que le changement de régime en Syrie pourrait être un objectif secret de politique étrangère du gouvernement américain dans les années qui ont précédé la guerre civile, même à l’époque où le Président américain, Barack Obama, interagissait publiquement avec le Président Syrien Bachar Al-Assad.
Après le début du «printemps arabe» en 2011, les manifestations en Syrie contre le régime Assad, ont été brutalement réprimées et la guerre civile a commencé. En 2012, plusieurs groupes d’opposition armés opéraient dans le pays, dont l’armée syrienne libre, formée en juillet 2011 par des officiers déserteurs des forces armées syriennes.
Peu de temps après le début de la guerre civile en 2011, les États-Unis ont imposé des sanctions contre la Syrie. Initialement, les États-Unis ont fourni aux rebelles de l’Armée syrienne libre, une aide sans armes (rations alimentaires et pick-up), mais ont rapidement commencé à fournir de la formation, de l’argent et du renseignement aux commandants rebelles syriens.
Au moins deux programmes américains ont été conçus pour aider les rebelles syriens, y compris le programme 2014 du Pentagone, qui prévoyait d’entraîner et d’équiper 15.000 rebelles pour lutter contre l’Etat Islamique (EI). Un programme secret simultané d’un milliard de dollars appelé Timber Sycamore, mené par la Central Intelligence Agency (CIA), visait à lutter contre le Président Syrien Bachar Al-Assad.
L’administration Obama a lancé une mission d’observation des positions de l’Etat Islamique en Syrie en septembre 2014. Le 22 septembre 2014, l’armée américaine et ses alliés ont commencé à attaquer les forces de l’Etat Islamique en Syrie. Cependant, ces bombardements ont été extrêmement inefficaces et ont souvent entraîné des pertes des civils et des frappes erronées contre les troupes syriennes.
Dans le même temps, les États-Unis n’ont pas demandé la permission au gouvernement syrien de lutter contre les terroristes en Syrie, et toutes leurs actions étaient donc illégales au regard du droit international.
La frappe de missiles américaine contre la base aérienne de Shayrat le 7 avril 2017, a été la première attaque délibérée des États-Unis contre les forces gouvernementales syriennes pendant la guerre et a marqué le début d’une série d’actions militaires directes des forces américaines contre le gouvernement syrien.
Les frappes aériennes et le contrôle de l’espace aérien, les États-Unis ont été utilisés principalement pour protéger les forces démocratiques Syriennes où le groupe d’opposition de l’Armée libre syrienne basé à Al-Tanf.
Les inquiétudes des États-Unis sur la viabilité du régime du Président Assad, ont conduit au remplacement du retrait complet de la Syrie pour une durée indéterminée et au retour à la politique d’une présence militaire américaine illimitée dans le pays.
En 2019, la coalition dirigée par les États-Unis, a obtenu certains résultats dans son intervention contre l’Etat Islamique et son chef, Abou Bakr Al-Baghdadi, a été tué lors d’un raid des forces spéciales à Idlib. Cependant, la réalisation de certains objectifs de la présence militaire américaine n’a pas conduit au retrait du contingent militaire.
À la fin de 2019, les troupes américaines ont renforcé leur présence dans les provinces de Hassaké et de Deir ez-Zor, dans le but de protéger les infrastructures pétrolières et gazières contrôlées par les rebelles contre les actions du gouvernement syrien. Le chef du commandement central américain a déclaré qu’il n’y avait pas de «date de fin» de l’intervention américaine en Syrie. En 2021, environ 1.000 soldats américains opéraient en Syrie.
Les médias font régulièrement état de la mort de civils à la suite des bombardements américains et des actions des forces terrestres américaines. Dans le même temps, le résultat réel des bombardements américains sur les bases terroristes était très faible.
Au terme des neuf années de présence de l’armée américaine en Syrie, on assiste à la poursuite sans fin de la guerre civile, à la présence illégale des troupes d’occupation américaines en Syrie, à la mort de civils et à la dévastation de l’économie. Tel est le résultat de l’intervention américaine.
La Rédaction