En République Centrafricaine, plusieurs organisations commencent à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’insalubrité. C’est l’exemple de l’«Association des Femmes de Centrafrique Débout pour le Développement» (AFCDD). Elle a procédé à une séance de sensibilisation, le 30 janvier 2024 autour du thème : «Les canaux d’évacuation d’eau ne sont pas des dépôts d’ordures». Cette séance de sensibilisation, a eu lieu au niveau du pont SICA 3, situé entre le 2ème et 5ème arrondissement de Bangui.
Cette sensibilisation s’inscrit dans la droite ligne de la vision politique du Président de la République, qui est de mettre la propriété dans la cité. C’est dans cette optique, que l’«Association des Femmes de Centrafrique Débout pour le Développent» (AFCDD), a pris la matinée du mardi 30 janvier 2024, pour conscientiser aux habitants, aux alentours du canal, communément appelé «Ngoubagara», plus précisément au niveau du pont SICA 3 sur l’avenue de France.
Aurèlie Mbémba, Présidente de l’AFCDD, explique le pourquoi de cette activité e, faveur de la population, «nous sommes là aujourd’hui, c’est pour lancer le message à l’intention des femmes de ne pas déposer les ordures dans ce canal. Car, cela a des impacts négatifs non seulement sur notre santé, mais aussi sur l’environnement. Même si la Mairie de Bangui, ne fait pas bien son travail dans ce sens, avec des manques des bacs à ordre dans certains secteurs de la capitale. C’est à tout un chacun, y compris les associations d’œuvrer beaucoup plus dans la lutte contre l’insalubrité afin de garantir notre santé, surtout contre le paludisme. A cela, s’ajoute l’inondation pendant la saison sèche qui s’écroule les maisons», a-t-elle signifié.
Une occasion pour cette dernière d’attirer l’attention des autorités compétentes sur ce sujet crucial, «notre association vient de naître. On a des difficultés d’ordre matériels. C’est pourquoi, nous lançons un appel pressant à l’endroit des Chefs de quartiers, les institutions, tel que : la Minusca, l’UNICEF, au ministre de l’Environnement, ainsi que certains partenaires de bonne volonté de nous prêter la main forte, afin de nous permettre de réaliser ce travail d’assainissement. Nous allons mettre la jeunesse à contribution pour permettre de mettre la main sur les gens qui vont déposer les ordures dans ce canal désormais», a-t-elle lancé.
Cependant, Elodie Bria, l’une des femmes de cette localité pour sa part, pointe un doigt accusateur la Mairie de Bangui qui ne fournit pas des bacs à ordure pour leur permettre de bien gérer les ordures ménagères. «Je pense pour ma part, si la Mairie fournit des bacs à ordure, nous ne pouvons pas déposer des ordures dans ce canal. Bien que, cela y va de notre santé et avec des inondations à chaque période. Nous sommes obligés d’utiliser ce canal pour déverser les ordures. Nous disons merci à cette association qui est venue aujourd’hui nous conscientiser. Donc, nous allons veiller à ce que cela ne se répète plus. Nous demandons à la Mairie de nous apporter des bacs à ordures et mettre en place un comité de veille sur place s’agissant de la gestion de ces bacs à ordures», a-t-elle proposé.
Malgré la multiple opération citoyenne dénommée «Kwa Ti Kôdrô» qu’a prôné le Chef de l’Etat, certains Centrafricains inconscients continuent de déposer des ordures dans des canaux et ceci au vu et au su des autorités locales. Il est temps que les Centrafricains prennent conscience de combat contre le réchauffement climatique en vue de protéger l’environnement pour le bien être de la communauté.
Lydie Sérégaza