C’est dans ce combat que le 10 février dernier, le Représentant de la Banque Africaine de Développement (BAD) en Centrafrique, Mamady Souaré, a annoncé l’engagement de son institution à appuyer financièrement la masse salariale de 12 départements ministériels pour une période de 6 mois.
Selon lui, cet appui budgétaire de 12 millions d’euros soit 8 milliards de FCFA, doit permettre à l’Etat centrafricain de devenir auto-suffisant, «nous allons faire en 2024, un autre appui d’à peu près, 12 millions d’euro. Ce sont les appuis qui ciblent essentiellement les secteurs sociaux. Il s’agit donc du ministère de la Santé, de l’Education, de TP, en tout cas là où il y a de l’emploi pour dire que les appuis budgétaires sont beaucoup plus orientés à un certain nombre de réformes sur lesquelles nous travaillons avec l’Etat, notamment la mobilisation des recettes domestiques».
Par cette occasion, celui-ci a affirmé que son institution, avec le gouvernement doivent centraliser toutes les difficultés afin de réduire, voire mettre un terme à la corruption et avoir donc toutes les stratégies qui puissent permettre à l’Etat de pouvoir être, il l’espère, auto-suffisant.
D’après la note qu’il a rendue publique, le gouvernement centrafricain a sollicité et obtenu de la Banque Africaine de Développement (BAD), un nouveau programme d’appui à la consolidation des Réformes Economiques et Sociales (PACRES) qui va couvrir les années 2023 et 2024 en complémentarité des appuis des autres partenaires.
Pour ce faire, cet appui d’un montant de 7,5 millions d’Unité de Compte (UC), soit l’équivalent de 6.106.552.500 FCFA, qui a été décaissé en décembre 2023, servira à payer uniquement les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat des douze (12) départements ministériels suivant, sur une période de six (6) mois.
Il s’agit entre autres du ministère des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger, des Arts, de la Culture et du Tourisme, du Commerce et de l’Industrie, du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, des Eaux et Forêts, Chasse et Pêche, de l’Economie Numérique, la Poste et des Télécommunications, de l’Environnement, de l’Equipement et des Travaux Publics, de la Justice et de la Promotion des Droits de l’Homme, des Mines et de la Géologie, des Petites et Moyennes Entreprises et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Protection Sociale.
Pourquoi ce geste de la BAD ? Parce que les évolutions encourageantes enregistrées ces dernières années sur les plans économiques et financiers n’auraient été possibles sans les appuis multiformes de la Banque Africaine de Développement et des autres PTF de la RCA.
Par conséquent, le gouvernement tient à ce que ce partenariat exemplaire et sincère puisse se poursuivre et s’intensifier. Pour sortir définitivement de la situation de fragilité et s’atteler à mettre en place les bases durables du développement socio-économique du pays, le gouvernement compte sur les appuis globaux voire sectoriels de tous les PTF conformément à ses priorités définis dans le Plan National de Développement 2024-2028 (PND 2024-2024).
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna