Initialement pour ce mercredi 13 mars 2024, l’affaire de quatre magistrats contre Crépin Mboli-Goumba, est reportée pour le mercredi 20 mars prochain sur demande de ses Avocats. Par ailleurs, il y a lieu de souligner qu’un nouveau dossier vient s’ajouter à l’affaire ministère public contre Crépin Mboli-Goumba. Il a tenté de soudoyer le premier président intérimaire de la Cour de Cassation.
Même si lors de l’audience qui a eu lieu dans la matinée de mercredi 13 mars 2024, le BRDC et certains voyous, ont tenté de la perturber, les magistrats sont sereins et surtout le recadrage sévère du Procureur de la République et menacer ces voyous de les expulser manu militari, a permis de ramener l’ordre dans la salle.
Après débats, les Avocats de Crépin Mboli-Goumba demandent à ce que l’audience soit renvoyée pour le mercredi 20 mars prochain afin de leur permettre de voir un peu plus clair dans les dossiers. Ainsi donc, le président du Tribunal a accepté.
Mais, puisque le malheur ne vient jamais seul, un autre dossier à charge vient s’ajouter à l’affaire pendante devant la Cour. Il s’agit d’un Procès-Verbal rendu public par l’étude de Me Gabriel Gauvain kowomba.
En effet, à la demande de la succession André Kolingba, représentée par sieur Arthur Zanga Kolingba, demeurant à Bangui, pour qui domicile est élu au cabinet de Me Nélo Thanga Giraud Paterne Athanase, Avocat au Barreau de Centrafrique, lequel a élu domicile en notre Etude aux fins dudit exploit.
Attendu qu’elle est dans une procédure encore pendante devant la Cour de Cassation de la République Centrafricaine, l’opposant à la société «Kitika Invest LTD», pour qui, domicile est élu au cabinet de Me Crépin Mboli-Goumba, Avocat au Barreau de Centrafrique.
Et que la société «Kitika Invest LTD», sous la plume de son Conseil par correspondance de 8 février 2024 a demandé au premier président intérimaire de la Cour de Cassation, la délivrance d’une Ordonnance portant retrait définitif du rôle l’affaire «Société Kitika Invest LTD» contre la succession André Kolingba
Que par le biais de son Conseil, société «Kitika Invest LTD» pour atteindre son objectif, a tenté de soudoyer le premier président intérimaire de la Cour de Cassation, mais sans succès eu égard à la résistance de l’autorité judiciaire ci-dessus citée.
Que pour sauvegarder ses droits et prérogatives, «elle nous requiert d’aller recueillir à propos la déclaration du premier président intérimaire de ladite Cour et d’en dresser procès-verbal régulier», ajouté le document.
Déférant à cette réquisition, l’Huissier de Justice susdit et soussigné avant effectué une descente à la Cour de Cassation et a recueilli la déclaration du premier président par intérim de la Cour de Cassation comme suit : Monsieur Alain Gbazialé, premier Président par intérim de la Cour de Cassation : «Effectivement, Me Mboli-Goumba était venu me voir en tant que premier président de la Cour de Cassation intérimaire et m’avait demandé de lui délivrer une Ordonnance portant retrait définitif du rôle de l’affaire société Kitika Invest LTD contre la succession Kolingba», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre que «Je lui ai simplement dit que je ne suis qu’un premier président intérimaire qui n’avait pas la qualité de lui délivrer ce genre d’ordonnance. Je lui ai fait savoir en outre que c’est le président de la chambre civile et commerciale qui était habilité de lui délivrer cela et non le premier président».
De cet entretien, ajoute-t-il, «il m’avait proposé la somme d’argent de cinq millions (5.000.000 FCFA) si j’avais à apposer ma signature au bas de l’ordonnance de retrait définitif, j’avais refusé de le faire. Quelques jours avant mon mariage, Me Crépin Mboli-Goumba était revenu cette fois-ci se plaindre à moi dans le même souci de lui délivrer l’ordonnance contre la somme de dix millions (10.000.000 FCFA) que j’avais toujours refusé et il était sorti tout furieux pour aller organiser une conférence de presse dans laquelle, il m’avait traité de tout», a-t-il conlu.
Il y a lieu de noter que la demande avait été enregistrée au Greffe de la présidence sous le N°069 en date du 09 février 2024. Au regard de tout ce qui précède, l’étau se resserre au cou de Me Crépin Mboli-Goumba qui se croyait au-dessus de la loi.
Rendez-vous le 20 mars prochain pour la suite de l’affaire.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna