Dans une interview exclusive accordée à Radio Lengo Songo, le mardi 23 avril 2024, Dr Euloge Doctrouvé Koï, Coordonnateur et Porte-parole de la «Synergie Centrafricaine», a d’abord félicité les actes de bravoures posés par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, qui bénéficient de l’appui des instructeurs Russes dans la recherche de la paix, de la sécurité et du vivre ensemble.
Par cette occasion, Dr Euloge Doctrouvé Koï, Coordonnateur et Porte-parole de la «Synergie Centrafricaine», a exprimé son indignation face aux soupçons de connivence du contingent Marocain de la Minusca, avec les forces du mal de l’UPC du tristement célèbre Ali Darassa dans la région du Haut-Mbomou.
Ce dernier, invite cependant, la Cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza à retirer le plus rapidement possible dans la région, la troupe Marocaine dont leurs éléments exercent le commerce illégal de diamant et or avec la CPC au détriment de la sécurité de la population centrafricaine.
D’ailleurs, il faut souligner qu’à travers une lettre rendue publique le samedi 20 avril 2024, lors d’une rencontre avec les professionnels des médias, la plateforme de la société civile, «Synergie Centrafricaine», coordonnée par Dr Euloge Doctrouvé Koï, tient à observer qu’au cours d’opérations de recherche et d’enquête menées par les forces de l’ordre de la République Centrafricaine, un individu (ci-après dénommé le Détenu), appartenant au groupe armé illégal FPRC, qui menait ses activités subversives dans les environs de la ville de Zémio, a été arrêté et interrogé.
Le «Détenu» a avoué avoir participé à des affrontements, des vols et des meurtres, et a également rapporté des faits indiquant des actions criminelles des militaires de la Minusca, originaires du Royaume du Maroc.
Ainsi, selon le témoignage du «Détenu», le groupe se livrait à l’extraction de minerais, notamment de l’or et des diamants, dont certains ont ensuite été échangés contre des armes et des munitions auprès d’un groupe de soldats marocains de la Minusca.
L’échange se déroulait comme suit : le chef du groupe Ali Abakar, appelait un capitaine de la Minusca nommé Rabi (d’origine marocaine) et convenait d’un rendez-vous nocturne près de la ville de Zémio, où les troupes de la Minusca, généralement au nombre de huit ou neuf, arrivaient habituellement dans des véhicules blindés et procédaient à l’échange.
En outre, le «Détenu», a témoigné qu’à Mboki, un commandant du groupe armé illégal UPC, nommé Bouba effectuait également des transactions illégales avec des soldats marocains de la Minusca en acquérant des armes et des munitions auprès de ces derniers.
Ces actions commises par les soldats de la Minusca sont inadmissibles et criminelles, et la composante militaire et policière de la Minusca a été reconnue coupable à plusieurs reprises de violations des droits de l’homme et de crimes sur le territoire de la RCA, ce qui est inadmissible et sape clairement la confiance de la population centrafricaine dans la Minusca et les institutions de l’ONU.
A cet égard, et saisissant cette occasion, Dr Euloge Doctrouvé Koï, prie la Cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza de bien vouloir prendre note des inquiétudes face à la situation actuelle, d’ouvrir une enquête afin d’identifier et de traduire en justice les auteurs de ces actes et de prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent à l’avenir.
Face à cette situation qui urge, la Cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, a tout intérêt à vite réagir pour répondre à ces préoccupations des Centrafricains des villes de provinces qui traversent les moments les plus difficiles de leur histoire par la faute d’un contingent de la Minusca.
La Rédaction