Les professionnels des médias du monde, ont commémoré le vendredi 03 mai 2024, la «Journée Mondiale de la Liberté de la Presse». Cette journée est instaurée en 1993 par l’ONU, suivant la recommandation adoptée lors de la 26ème session de la Conférence de l’UNESCO, dans le but de rappeler les atteintes portées contre les Journalistes et la nécessité de défendre ce droit d’expression fondamentale pour la démocratie. Le thème mondial choisit pour cette année est : «La presse au service de la planète : le journalisme face à la crise environnementale».
En République Centrafricaine, une conférence débat est organisée dans la matinée de vendredi 3 mai 2024, par l’Union des Journalistes Centrafricains dans l’une des salles de conférence du Complexe Sportif Barthélemy Boganda de Bangui, en présence du Ministre la Communication, des Médias et Porte-parole du Gouvernement, Maxime Balalou.
A cette occasion, le Président de l’Union des Journalistes de Centrafrique (UJCA), Tita Samba Solé, invite les autorités du pays au respect du travail que font les professionnels de médias afin d’avoir une liberté de la presse proprement dite.
Le ministre de la Communication, des Médias, Porte-parole du Gouvernement, Maxime Balalou, au cours d’un entretien exclusif accordé à Radio Lego Songo, a précisé qu’il est important de célébrer cette journée, afin de montrer la bonne volonté du gouvernement envers la presse centrafricaine. Par ailleurs, ce dernier a profité de l’occasion pour solliciter des professionnels des médias, le professionnalisme dans leur métier.
Une occasion pour les professionnels des médias de faire l’état des lieux de la corporation et aussi de projeter les perspectives d’avenir. C’est du moins ce qui est ressorti de l’une interview exclusive accordée à Radio Léngo Songo par le président intérimaire du «Groupement des Editeurs de la Presse Privée Indépendante en Centrafrique» (GEPPIC), Ghislain Ngoyo. Selon ce dernier, cette organisation se porte à merveille malgré des difficultés orchestrées par des politiques.
Même si aucun journaliste n’est enregistré en prison à ce jour, mais il faut dire que les Journalistes Centrafricains travaillent dans des conditions pénibles et sont toujours marginalisés par les politiques. Une prise de conscience collective s’impose à cette occasion.
Il y a lieu de souligner enfin que pour une grande première depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le Président Touadéra, a décidé d’honorer les professionnels de l’information à cette occasion, le 3 mai 2024, dans l’après-midi, à l’Assemblée Nationale dans la salle des Banquets, où il a passé un message fort, notamment exhorter les Journalistes Centrafricains à plus de professionnalisme et d’éviter de propager des messages de haine qui sont sources de déstabilisation du pays.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna