Le Ministre de la Communication, des Médias et Porte-parole du Gouvernement, Maxime Balalou, lors de sa traditionnelle rencontre avec la presse le lundi 13 mai 2024, a apporté des éclaircissements, suite à la décision du Président Touadéra, mettant un terme aux activités des commissaires de la «Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation» (CVJRR).
Ce qui a motivé cette décision prise par le Président Touadéra, ce sont des conflits d’intérêts égoïstes entre les membres de cette institution. Ce sont les principales causes ayant conduit le Chef de l’Etat à signer un Décret de dissoudre la «CVJRR». C’est qu’a fait savoir le Ministre de la Communication, des Médias et Porte-parole du Gouvernement, Maxime Balalou.
En effet, le Ministre Maxime Balalou, a suivi comme tout le monde le weekend dernier, sur l’une des radios, une émission, où quelques compatriotes, ont parlé de la «CVJRR», et s’étonnent de la fermeture de la «CVJRR».
A cette occasion, plusieurs spéculations même politiques. Suite à ces réactions erronées, le Ministre Maxime Balalou, est surpris par la réaction d’«un président de soi-disant ONG des droits de l’homme (Joseph Bindoumi) qui se positionne comme un parti politique. Ce qui me surprend avec une position politique qui n’a rien à voir, n’ayant pas les informations, autant se taire et que de faire des spéculations», a regretté le membre du gouvernement.
Pour ce faire, a poursuivi Maxime Balalou, la Ministre de l’Action Humanitaire, a saisi le gouvernement d’une note détaillée des problèmes qui se posent au niveau de la «CVJRR» depuis la mise en place de cette Commission.
Selon des informations recueillies, une guerre de positionnement entre les membres de la «CVJRR» s’est installée. Et cette mésentente a plombé le travail au niveau interne. «Il y a des cas d’indélicatesses, c’est-à-dire, de mauvaise gestion des ressources qui ont été affectées par les partenaires, utilisées à d’autres fins», a présenté le Ministre.
Cependant, l’utilisation abusive des ressources matérielles, est la cause de la décision qui a motivé le Chef de l’Etat. «Ça ne va pas au niveau de la CVJRR. Et la ministre a posé ce problème au niveau du Conseil des ministres et le Conseil a décidé de limoger l’ensemble des membres de la CVJRR» Un Décret a été pris, rapportant la nomination de ces membres. Maintenant, une nouvelle structure va mettre en place en respectant la Loi. C’est-à-dire que tous les organes qui avaient choisi à l’époque vont se réunir pour choisir de nouvelles personnes autres que ceux qui font parties de l’actuelle CVJRR de l’équipe actuelle qui est dissoute par un Décret», a souligné Maxime Balalou.
En termes de solution alternative, le Ministre Maxime Balalou, a précisé que bientôt, les gens vont se réunir pour mettre en place la nouvelle équipe qui va travailler. Parce que l’impression que le gouvernement a, c’est que cette équipe ne pense pas aux victimes et se baigne dans leur rivalité qui plombe le travail de la «CVJRR».
C’est pour cette raison que le gouvernement a attendu aussi longtemps et a pris ses responsabilités pour mettre fin aux activités de cette équipe et une nouvelle équipe va voir le jour après l’élection de différents membres par les corporations et cette élection sera entérinée par un Décret du Président République.
Il y a de cela quelques mois, l’Expert indépendant de l’ONU sur la crise centrafricaine en matière des droits de l’homme, le Togolais, Yao Agbetse, a effectué une mission en Centrafrique du 11 au 22 février 2024, et a fait un plaidoyer au Président Touadéra et aux partenaires d’ouvrir les yeux sur ce qui se passe au niveau de la «CVJRR», car rien ne va.
S’agissant de ce conflit interne au niveau de la «CVJRR», il a souhaité que cette Commission puisse démontrer des résultats probants et que la Commission rassure les associations des victimes, les victimes elles-mêmes par rapport à sa capacité à conduire la procédure non juridictionnelle, en complémentarité avec l’aspect judiciaire de la CPS et des juridictions nationales, notamment les sessions criminelles des Cours d’Appel.
Après plusieurs constats, vérifications et résultats, le gouvernement a décidé de prendre ses responsabilités en mettant fin aux activités des commissaires de la «CVJRR», à travers un Décret du Président de la République.
Saint-Cyr Gbagbé-Ngaïna