Le Centre de Formation Agricole Rurale de Bossangoa, dans l’Ouham, renaît de ses cendres après les crises militaro-politiques qui ont secoué la République Centrafricaine. Ce centre démarre ses activités à partir de ce mois de juin 2024, grâce à l’appui technique et financier de l’Agence Belge de Développement (ENABEL). Ceci dans l’objectif d’encadrer les jeunes passionnés des activités agropastorales de réaliser leur rêve pour le développement de leur pays.
Créer par l’église Catholique de cette ville en 1990, le but était au départ, de former les jeunes paysans recrutés localement en technique culturale, afin de servir d’exemple à leurs pairs.
Aujourd’hui, ce centre rentre dans les activités agropastorales suite à un accord de partenariat avec l’Agence Belge de Développement (ENABEL), qui a pu construire des bâtiments et réhabilite plusieurs infrastructures vandalisées pendant les évènements qui ont secoué le pays.
Selon le Directeur de ce centre Mathieu Goyama, «l’objectif était de recruter les jeunes paysans dans les villages et les former pendant six mois en culture atelier, en technique culturale, et après les doter avec les kits pour qu’ils puissent s’installer dans leurs villages respectifs afin de servir d’exemple à leurs paires de s’intéresser à l’agriculture. Maintenant, avec l’évolution des choses, nous sommes rentrés dans l’agropastorale et c’est ainsi que nous avons signés un accord de partenariat avec ENABEL».
Ce centre qui a la capacité d’accueil auparavant de deux cent (200) apprenants internés pour une formation de six mois, va aujourd’hui accueillir 50 apprenants, faute de dortoirs détruites par l’ampleur de la crise.
C’est du moins ce qu’a relevé Mathieu Goyama, «nous avons quinze maisons qui internaient les apprenants et cela a été entièrement détruites pendant les évènements et c’est à travers ce partenariat qui existe entre le centre et ENABEL que certaines maisons, ont été réhabilitées et d’autres ont été construites pour accueillir au moins 50 apprenants pour cette année», a-t-il ajouté.
Une occasion pour lui d’attirer l’attention des jeunes au changement de comportement, en protégeant les édifices publiques et privées, «je leur demande au moins de préserver ce qui leur utile pour le bien-être. Car, cela ne servira à rien de détruire à chaque fois les biens de l’Etat et cela va faire reculer toujours le pays», a-t-il lancé.
De son côté, Enabel à travers son programme «DEVRUR II», appuie techniquement et financièrement trois (3) centres de formation dans la ville de Bossangoa, réunissant dans un agropole.
Le pourquoi de cet appui avec Ravel Smitch Nzalombo, représentant d’Enabel, «nous appuyons les centres de formation dans le cadre du programme de développement rural qui est mise en œuvre par Enabel, financé par le Fonds Bekou. Et comme c’est un projet de développement, l’accent est mis beaucoup plus sur le capital humain. C’est pourquoi notre appui à ces centres à travers les métiers connexes à l’agriculture pour pouvoir booster les agriculteurs», a souligné ce partenaire.
Il y a lieu de rappeler qu’ENABEL, a doté ce centre avec quatre (4) bâtiments d’étude, dont trois (3) pour la pratique et un pour la théorie ainsi qu’un dortoir nouvellement construit. Ce centre ouvre ses portes à partir de ce 1er juin 2024.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo