L’Etat-Major des Forces Armées Centrafricaines (FACA), a fait circuler en date du 30 mai 2024, un document, dont l’objet vise à rappeler aux Officiers, Sous-Officiers et Militaires du Rang des Forces Armées Centrafricaines (FACA), que la violence morale au travail et le harcèlement moral et/ou sexuel dans l’Armée Centrafricaine, sont des fautes sanctionnées par le règlement de discipline générale.
Trois (3) points sont ressortis du communiqué de l’Etat-Major en date du 30 mai 2024, afin de définir les délits de violence morale au travail et du harcèlement moral et/ou sexuel dans les Forces Armées Centrafricaines.
D’abord, la violence au travail qui est le fait où un personnel militaire est persécuté, menacé ou agressé psychiquement ou lors de l’exécution du travail. Ensuite, le harcèlement moral au travail, est la conduite abusive et répétée de toute origine, interne ou externe à l’Institution Militaire, qui se manifeste notamment par des comportements, des paroles, des intimidations, des actes, des gestes et des écrits unilatéraux, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à la personnalité, la dignité ou l’intégrité physique ou psychique d’un personnel militaire lors de l’exécution de son travail, de mettre en péril son emploi ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant.
Puis, le harcèlement sexuel au travail, est toute forme de comportement verbal, non verbal ou corporel de nature sexuelle, dont celui qui s’en rend coupable, sait ou devrait savoir, qu’il affecte la dignité de femmes et d’hommes sur les lieux de travail.
Et cette note circulaire d’ajouter qu’«un membre du personnel militaire qui s’estime victime d’actes de violence ou de harcèlement moral ou sexuel sur le lieu de travail peut rendre compte par un écrit au Général d’Armée, Chef d’Etat-Major des Armées, afin de lui permettre d’exploiter et de prononcer des sanctions exemplaires. Par conséquent, tout militaire par rapport à cette règle établie dans le cadre de discipline générale dans les Forces Armées Centrafricaines, peu importe par son grade, ses fonctions et rôle est sanctionné sévèrement», a indiqué le document, avant de mentionné par ailleurs que les Commandants des Bataillons, les Chefs de Bureaux de l’Etat-Major des Armées et les Directeurs de Services, doivent veiller à la stricte application de la présente circulaire qui ne doit souffrir d’aucune faille.
Ce communiqué de l’Etat-major faut-il le rappelé, intervient quelques jours après qu’un personnel féminin des Forces Armées Centrafricaines, s’est fait suicidé après qu’elle aurait fait l’objet de harcèlement sexuel de la part de son chef hiérarchique.
L’incident qui a eu lieu le 27 mai 2024, n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui ne se produisent qu’en silence. Il y a plus de quatre mois, une autre femme s’est suicidée, alors qu’elle était en détachement dans une ville des provinces. Des actes qui échappent à la hiérarchie militaires, vu que la plupart des victimes ne souhaitent pas en parler. Il est temps que cela cesse !
Renaldi Cyrille Wegué-Nidi