«La Journée Mondiale de l’Environnement», est célébrée le 05 juin de chaque année. En République Centrafricaine, cette journée est également commémorée à travers le pays. Dans son traditionnel message de circonstance, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Thierry Kamach, a annoncé dans une déclaration discours à la veille de cette journée, le planting de 10.000 arbres sur dix sites à Bangui et dix mille autres dans dix villes de provinces.
La «Restauration des terres, désertification et résistance à sécheresse». C’est le thème retenu pour la commémoration de cette journée au titre de l’année 2024. A cette occasion, le Ministre de tutelle, Thierry Kamach, a annoncé le planting de 20.000 arbres, «une grande mobilisation de tous, est sollicitée pour cette Journée Mondiale de l’Environnement 2024. L’activité principale retenue au niveau national pour la célébration du 05 juin 2024, en commun accord avec les différents acteurs, est le planting simultané radiodiffusé de dix mille (10.000) arbres sur dix sites dégradés à Bangui (Bas-Oubangui et Kolongo) et dix mille (10.000) arbres sur dix villes de provinces. Cette activité qui se veut citoyenne, appelle l’implication de toutes les forces vives de la nation et se déroulera sous la supervision éclairée des membres du gouvernement sur les sites à Bangui et des Préfets et Sous-préfets sur les sites des villes retenues en provinces»,a indiqué le ministre dans sa déclaration.
Profitant de cette occasion, le membre du gouvernement a rappelé l’historique de cette journée qui, selon lui, a été décidée par l’Assemblée générale des Nations-Unies, au sortir de la Conférence de Stockholm sur l’environnement humain en 1972. C’est ainsi que le 05 juin de chaque année, a été choisi pour aborder des questions de gestion et de protection de l’environnement et la santé pour tous.
La «Journée Mondiale de l’Environnement», est devenue au fil des années, une plateforme mondiale de sensibilisation et de prise d’initiatives pour répondre aux défis urgents du réchauffement climatique, de la pollution de tout genre, de la criminalité contre la vie sauvage.
A travers cette plateforme, des millions de personnes, ont modifié leurs habitudes de consommation et les politiques environnementales nationales et internationales ont été renforcées. «La célébration de la Journée Mondiale de l’Environnement a pour objectif global d’encourager une prise de conscience mondiale et de développer des actions en faveur de l’environnement afin de promouvoir les progrès en matière d’environnement, de lutter contre la dégradation des forêts, la perte de la biodiversité et les risques liés au changement climatique dans le cadre des objectifs de développement durable des Nations-Unies de 2030», a indiqué l’autorité.
En outre, Thierry Kamach a fait savoir que dans ce contexte, il est recommandé à chaque pays de mobiliser les populations, les communautés, les organisations de la société civile, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les firmes mondiales à se mettre ensemble pour mener des actions autour du thème de cette année qui est «La restauration des terres, la désertification et la résistance à la sècheresse».
Ce thème, selon le ministre, appelle à des changements transformateurs dans les politiques et les choix pour permettre un mode de vie plus propre, plus vert et durable en harmonie avec la nature. Il invite également à réfléchir aux possibilités de passer à un mode de vie plus écologique pur le biais de politiques et de choix individuels.
L’occasion pour le ministre Kamach de lancer un appel solennel à tous, gouvernement, société civile, secteur privé, collectivités territoriales décentralisées, femmes, hommes, jeunes, de se mobiliser et de s’impliquer résolument pour s’engager pour un monde neutre.
Pour rappel, et selon la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification, jusqu’à 40% des terres de la planète sont dégradées. Ce qui affecte directement la sécurité alimentaire, la qualité de l’eau de la moitié de la population mondiale et menace environ la moitié du PIB mondial, soit 44.000 milliards de dollars.
Le nombre et la durée des sécheresses, ont augmenté de 29%, depuis les années 2000. Sans une action urgente, les sécheresses pourraient toucher plus de trois quarts de la population mondiale d’ici 2050. «Afin de répondre à ces défis urgents, notre pays s’est engagé à restaurer 3.500.000 hectares de terres dégradées d’ici 2030 pour contribuer à l’engagement mondial décliné à travers le défi de Bonn et la déclaration des Nations-Unies sur la forêt. La question de la restauration des forêts et des paysages, est un pilier essentiel de la décennie des Nations-Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030) pour la renaissance des écosystèmes et des paysages verts. Notre pays est dans cette dynamique transformative qui lui a permis d’adopter simultanément la Contribution Déterminée au Niveau National pour lutter contre les effets du changement climatique, le Plan National Sécheresse, les cibles de neutralité en matière de dégradation des terres (NDT) et les mesures transformationnelles avec l’appui constant des partenaires de développement, en vue de tenir ses promesses dans le cadre des obligations qu’imposent les accords multilatéraux sur l’Environnement», a fait savoir le ministre.
Il n’a pas manqué de faire comprendre que la République Centrafricaine est à la croisée des chemins, car confrontée au même titre que les pays du monde entier aux effets pervers de la dégradation des terres et de l’insécurité alimentaire dont le taux ne fait qu’accentuer ces dernières années, de la dégradation des forêts, du changement climatique, de la perte de la biodiversité, de la pollution de tout genre, etc.
Les résultats cumulés indiquent un taux de 14% de surface dégradée. Les régions du pays souffrent de très graves menaces d’érosions et de dégradations de sols, qu’il importe d’y mener de réflexions, de mobiliser les moyens et de catalyser les actions de lutte qui aideront à trouver des solutions cohérentes, efficaces et adéquates.
Le planting des arbres, évoqué par le ministre, est une activité qui se veut citoyenne appelle l’implication de toutes les forces vives de la nation et se déroulera sous la supervision éclairée des membres du gouvernement sur les sites à Bangui et des Préfets et Sous-préfets sur les sites des villes retenues.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi