Dans une correspondance en date du 03 juin 2024, le ministre en charge du Développement de l’Energie et des Ressources Hydrauliques, au Directeur Général de la société «Tam-Oil», le Ministre Bertrand Arthur Piri, en sa qualité enjoigne à cette société de verser à l’Etat la somme de 200.000.000 FCFA en guise d’amende et doit à ce titre reprendre les activités, sous peine de perdre ses stations-services après 48 heures.
L’objet de cette correspondance est de notifier à «Tam-Oil» qui a acquis le titre de «TotalEnergies», le paiement d’amende de 200.000.000 FCFA et par la même occasion, porter à la connaissance des responsables de ladite société que si la situation n’est pas normalisée sous 48 heures à compter de la date de réception de la notification, le ministre se verrai dans l’obligation de prendre d’autres mesures parmi lesquelles la réquisition de stations-services.
En effet, dans cette note on pouvait lire, «depuis plusieurs semaines, vos stations-services ne sont pas alimentées en produits pétroliers, causant ainsi la pénurie et des dommages importants sur le plan économique, financier et social. L’article 33 de la Loi N°07.005 du 24 avril 2007 dispose : (les auteurs de pénurie par actions individuelles et ou collectives ou menaces de l’approvisionnement du marché intérieur en produits pétroliers et dérivés, sont punis d’une amende de 50.000.000 à 200.000.000 de FCFA sans préjudice du retrait de l’agrément et de poursuite)», a indiqué le communiqué.
Par ailleurs, il convient de mentionner qu’il y a une crise qui ne dit pas son nom et qui d’ailleurs, est connu de tous, entre les distributeurs pétroliers «Tam-Oil», qui est une société française et «Neptune» qui est une société camerounaise. Une situation qui a eu de répercussions néfastes sur le quotidien de la population.
Le conflit entre le repreneur des activités de «TotalEnergies» et de la société d’importation de carburant camerounaise, gagne en intensité. Cette dernière réclame à l’entreprise française plus de 2,5 millions d’Euros au titre de dettes impayées.
Pour rappel, le ministre Piri a animé en date du 24 mai dernier, une conférence de presse, au cours de laquelle, il a indiqué qu’il n’y pas de pénurie de carburant en République Centrafricaine.
A en croire les dires du ministre, dire que la République Centrafricaine traverse en ce moment une pénurie de carburant est faux, «il n’y a pas de pénurie dans le pays, non les produits sont-là. Les produits sont au niveau de Kolongo», a-t-il indiqué aux professionnels des médias.
Le seul problème, selon lui, actuellement est la société «Tam-Oi», successeur de l’ex-Total qui, aujourd’hui, dispose à elle, plus de la moitié des stations-services de la capitale et qui n’est pas en mesure de les approvisionner en produit. «Il n’y a pas de pénurie dans le pays, non les produits sont-là. Les produits sont au niveau de Kolongo. C’est pour cette raison là que vous voyez, Tradex et les autres marqueteurs achètent les produits pour faire fonctionner leurs stations, mais Tam-Oil qui a récupéré les stations de l’ex-Total, ne peut pas, parce qu’il y a des dettes et lorsque cette société prenne les produits des mains de Neptune, elle n’est pas en mesure de payer ses factures et la société qui a livré les produits refuse de le livrer pour le moment. Total a pris jusqu’à près de 9 milliards auprès de BGFI. Du coup, cette nouvelle société qui arrive, est en train d’avoir des difficultés énormes. Voilà ce qui justifie la crise aujourd’hui dans la ville de Bangui», a affirmé le ministre Arthur Piri en charge de l’Hydraulique et de l’énergie au cours d’un point de presse le 24 mai 2024.
Dès l’annonce de la décision du ministre Piri qui est relayée sur les réseaux sociaux, nombreux sont les Centrafricains qui approuvent cette décision et souhaitent par la même occasion que cette décision ne doit souffrir d’aucune faille. Certains sont même allés loin pour dire que prendre une telle décision est une chose et la mettre en application en ait une autre.
Cyrille Renaldi Wegueé Nidi