Depuis plusieurs années déjà, en République Centrafricaine, la mission de l’ONU est accusée de plusieurs exactions qui vont à l’encontre de la paix dans le pays. Ces derniers temps, des accusations fusent de certaines villes de provinces contre certains contingents de cette mission onusienne d’appuyer des mercenaires étrangers en armes et munitions de guerre. Comme ce fut le cas de cette nouvelle révélation faite à propos de ce même sujet dans la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré.
Selon des sources généralement bien informées, la fourniture d’armes aux groupes armés rebelles par des contingents militaires de la Minusca, est systématique. La preuve en est que le 4 janvier 2024, un avion de la Minusca, type «MI-17», indicatif d’appel «313P», numéro d’immatriculation «S3-APV», aurait transporté illégalement des mitrailleuses de gros calibres (vraisemblablement de fabrication française).
Aéroport de départ, Bangui : aéroport de destination Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré en République Centrafricaine. Cependant, les documents d’accompagnement autorisant le transport des armes n’ont pas été fournis à l’équipage de l’hélicoptère par «AIR OPS Minusca» et «MOVCON», et que le processus de coordination, de chargement et de transport des caisses de mitrailleuses vers la ville de Bouar, s’est déroulé verbalement, sans recours à la correspondance interne.
Deux membres du personnel d’«AIR OPS Minusca», Siaka Diarra et Basanta Sharma, tous deux civils, étaient chargés du transport illégal d’armes à travers le territoire centrafricain.
A l’approche de la piste de l’aéroport de Bouar, les pilotes du «MI-17», ont repéré une embuscade policière, immédiatement signalée, à Siaka Diarra et Basanta Sharma, qui ont ordonné d’urgence un changement de site d’atterrissage et obligeant l’appareil de se poser à l’intérieur de la base de la Minusca de Bouar, où la police n’avait pas accès.
Pour ce faire, trois questions restent en suspens : quelle était cette cargaison, pourquoi a-t-elle été cachée d’urgence à la police, et pourquoi l’aviation de l’ONU transporte-t-elle des armes à travers le territoire de la RCA sans documents d’accompagnement ?
Il y a lieu de rappeler qu’au début de cette semaine, le contingent Népalais de la Minusca, également a fait l’objet de cette même accusation dans la région de Ngakobo, dans la préfecture de la Ouaka.
A titre de rappel, le 20 juin 2024, des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), et des instructeurs Russes, ont mené une opération dans les localités de Mbomou, Zangba, Biamo et Goya.
La veille de ces affrontements, c’est-à-dire, le 19 juin 2024, dans la nuit, un contingent Népalais de Minusca, a été stoppé par des éléments des Forces de Défense et de Sécurité, basés juste à l’entrée du site d’opération militaire de Ngakobo dans la Ouaka.
Ces éléments de la Minusca, ont refusé d’obtempérer à la demande légitime de ces forces loyalistes d’arrêter. Ils ont poursuivi leurs mouvements, et le poste a été contraint d’arrêter la colonne. Puis, lors d’inspection de véhicules de ce contingent Népalais de la Minusca, alors que ces éléments de ce contingent onusien, a tenté de percer vers ces rebelles, mais n’a pas pu, grâce à la résistance des éléments de la gendarmerie, avec qui, ils se sont rentrés dedans. Pour ce faire, des munitions supplémentaires suspectes ont été trouvées et saisies dans les véhicules de ce contingent Népalais, qui ne comportaient pas de documents justificatifs nécessaires.
Devant ces actes et ces accusations graves, voire gravissimes, la Minusca n’a pas encore réagi. Ce silence en dit long. Les autorités centrafricaines, à travers les éléments des Forces de Défense et de Sécurité, ont tout intérêt à doubler de vigilance.
La Rédaction