Le mardi 25 juin 2024, au Palais de la Renaissance à Bangui, le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a honoré de sa présence la cérémonie de remise officielle du Plan d’Action réaménage 2024-2028. Ceci en présence du Ministre d’Etat, Représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Arnaud Djoubaye Abazène, du Ministre chargé de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation Nationale, Josiane Lina Bemaka-Soui, des Ambassadeurs, Chefs de Missions diplomatiques et Représentants des Organisations internationales en Centrafrique et de plusieurs invités de marque.
Dans son mot de circonstance, le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, a d’abord souhaité la bienvenue à cet important évènement consacré à la présentation et à la remise officielle du Plan d’Action réaménagé 2024-2028.
En justifiant cette cérémonie, il a présenté que le Comité Stratégie de Lutte contre les Violences Sexuelles Basées sur le Genre Liées aux Conflits, a organisé à Bangui, en novembre 2023, une Table Ronde de haut niveau sur les Violences Sexuelles en période de Conflits, avec la participation de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies en matière des violences sexuelles liées aux conflits, des représentants de l’Union Africaine et de l’Union Européenne, des ONG internationales et de la Société civile.
En effet, cette table ronde a permis de faire l’état des lieux de la mise en œuvre du Plan d’Action 2022-2024 et de formuler des recommandations pour l’élaboration d’un Plan réaménagé 2024-2028.
Selon lui, le but de cette réunion, est de présenter les axes majeurs de ce nouveau Plan d’Action, soutenu par le Gouvernement centrafricain et par lui-même, avec, il l’espère, le soutien de la Communauté internationale.
La lutte contre les violences sexuelles en temps de conflits reste une grande priorité pour moi et pour tout le Gouvernement centrafricain. Cependant, les violences sexuelles liées aux conflits demeurent un fléau pour notre société, tant elles laissent des traces indélébiles sur les personnes, sur le plan de la santé physique et morale, sexuelle, reproductive et mentale des survivantes, entrainant des séquelles importantes pour notre société.
Bien souvent, les victimes se plongent dans un isolement préjudiciable, du fait de la honte et du risque de stigmatisation qu’elles ressentent, accentuant ainsi le sentiment d’impunité des auteurs de telles violences.
Dans la lignée du Secrétaire Général des Nations Unies dans sa déclaration du 19 juin courant à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination des violences sexuelles en temps de conflits, «je souhaite également que le Gouvernement fasse un effort pour l’accès des victimes aux soins de santé et une meilleure prise en compte des enfants nés de viols», a-t-il souligné.
Cependant, il ne faudrait pas négliger les autres aspects, tout aussi importants, concourant à réduire les violences sexuelles liées aux conflits, à commencer par la nécessité d’apporter une réponse judiciaire rapide et cohérente aux victimes qui doivent également obtenir une réparation du préjudice subi et une meilleure prise en charge pour leur assurer une réinsertion sociale et économique qui leur permettra d’atténuer un peu leur douleur.
Pour ce faire, il a instruit le Ministre de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local de veiller à la mise en œuvre de la politique de délivrance des actes de naissance aux enfants, notamment ceux issus des violences sexuelles en temps de conflits. Cela témoigne de notre engagement d’accompagner les victimes.
Profitant de cette occasion, le Chef de l’Etat Centrafricain, attache de l’importance au règlement de la question des violences sexuelles et «je me réjouis qu’il y ait des initiatives, comme celle d’aujourd’hui, pour créer une dynamique afin de trouver des solutions adaptées à la lutte contre les violences sexuelles basées sur le Genre liées aux conflits», a-t-il fait savoir.
En ce sens, il a salué les efforts qui ont été accomplis par l’ensemble des acteurs qui ont participé à la rédaction du Plan d’Action réaménagé qui doit servir de guide pour apporter des réponses opérationnelles, médicales et judiciaires dans la lutte contre les violences sexuelles en temps de conflits.