Le ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, Hassan Bouba Ali, a fait une descente musclée le vendredi, 21 juin 2024, au sein de l’ancienne «Société d’Etat de Gestion des Abattoirs» (SEGA) «Djibro Service». Objectif, réunir les responsables de différentes entités œuvrant conjointement avec le ministère de l’Elevage et de la Santé Animale pour chercher des pistes de solution après la saisine des carcasses de bœufs avariés dans certaines unités frigorifiques qui ne répondent pas aux normes à Bangui, le 19 juin 2024.
Plusieurs cadres de la SEGA, de l’ANDE, de la Fédération Nationale des Eleveurs Centrafricaine (FNEC), des associations syndicales des bouchers centrafricains (SYNABOCA) et certains Directeurs généraux du ministère de l’Elevage et de la Santé Animale, ont répondu présent à ce grand rendez-vous.
Cette réunion est caractérisée par la prise de parole à tour de rôle des participants qui ont en a profité pour ne pas cacher une certaine vérité, notamment l’engagement de la SEGA, vis-à-vis des préoccupations des bouchers centrafricains sur le plan de transport des bétails, de disposer d’une chambre froide pouvant conserver les carcasses des bœufs.
Cependant, les différents responsables des bouchers centrafricains invités pour la circonstance, ont rejeté en bloc leur implication de prêt ou de loin dans la gestion de l’unité frigorifique responsable des carcasses des bœufs découverte à Bangui, en face de l’Alliance Française de Bangui la semaine dernière.
Pour Patrick Ningata-Ndjita, Directeur de cabinet au ministère de l’Elevage et de la Santé Animale, «nous avons constaté qu’il y a des unités frigorifiques qui se mettent en place pour aider la population à conserver de la viande ou d’autres produits, mais qui ne répondent pas aux normes, moins encore, nous ne savons pas où ces unités frigorifiques ont leur agrément pour exercer. Et nous sommes venus pour discuter avec les associations des bouchers. L’affermeur, Ibrahim Abdoulaye Djido, qui est le responsable de la SEGA en ce moment, pour voir dans quelles conditions mettre en place des unités frigorifiques dignes de ce nom au sein de la SEGA, afin d’aider les bouchers à conserver les carcasses de leurs animaux», a expliqué le Dircab.
Le numéro 2 du ministère de l’Elevage et de la Santé Animale, poursuit en précisant qu’il y a un texte qui régisse la création des unités frigorifiques. Et donc, «on ne peut pas se lever un matin pour exercer ce genre d’activité parce qu’on a des containers frigorifiques, sans demander un papier», conclu-t-il.
A la fin de cette réunion, ô combien importante, le ministre de l’Elevage et de la Santé Animale, Hassan Bouba Ali, a instruit pour qu’un comité composé de deux (2) personnes par entité puisse voir le jour.
Ce comité va fonctionner sous le contrôle du Directeur de Cabinet dudit ministère, Patrick Ningata-Djita, et va travailler de concert avec les responsables de la SEGA, des différentes associations des bouchers, pour que le monopole du contrôle soit maitrisé par le département chargé de l’Elevage et de la Santé Animale.
Marcelin Endjikélé Kossikako