Réunis autour du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, les Chefs d’Etat et de Gouvernements mondiaux, ont pris l’engagement de mettre en œuvre les recommandations de la Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement, tenue à Brazzaville le 05 juillet 2024. Le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a également présenté les grands engagements de son pays de faire face aux défis liés au changement climatique et la déforestation.
Dans son mot de circonstance, le numéro 1 Centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a d’abord salué le leadership de son homologue le Président Congolais, Denis Sassou Nguesso qui, depuis le cœur de l’Afrique, en pleine forêt tropicale du Bassin de Congo, a lancé un appel historique au réseautage régional et international des différentes initiatives de lutte contre le changement climatique, aux fins d’accroître la capacité de séquestration de carbone et de préservation de la biodiversité.
Pour le Président Touadéra, en raison de leur vulnérabilité, les pays d’Afrique subsaharienne, particulièrement, font face aux nombreux défis environnementaux et climatiques liés à la déforestation et à la dégradation des forêts qui constituent un goulot d’étranglement à la croissance économique et à la lutte contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
En effet, il ressort du discours du Chef de l’Etat Centrafricain, la République Centrafricaine, à l’instar d’autres pays du monde, a développé plusieurs initiatives nationales en faveur d’afforestation et de reboisement. «Entre autres, l’institutionnalisation de la Journée Nationale de l’Arbre, depuis 1984; la création d’un Fonds de Développement Forestier pour appuyer le secteur forestier; la mise en place de 57 plantations forestières de l’Etat, la promotion de la foresterie communautaire et urbaine, initiative visant à sensibiliser les populations à l’importance des ressources naturelles afin de préserver la biodiversité et minimiser les impacts du changement climatique, la promotion des pépinières et des plantations forestières des particuliers, la promotion de la production de bois-énergie (Centra Forest), l’élaboration de la stratégie nationale et du plan d’action de reboisement et de restauration des paysages dégradés, la création d’un Fonds Séquestre pour la restauration des paysages dégradés».
A travers ses mécanismes, le Chef de l’Etat Centrafricain a affirmé que son pays, la RCA, s’engage d’ici 2030, à restaurer plus 3.500.000 hectares de terre dégradées pour contribuer à l’engagement mondial décliné à travers le défi de Bonn en 2011 et la déclaration des Nations-Unies sur la forêt en 2014.
La problématique de l’Afforestation et du Reboisement, s’aligne parfaitement sur les cinq (5) axes stratégiques prioritaires du Plan National de Développement (PND), pour la période 2024-2028 qui vise un développement durable et inclusif, avec une implication active de toutes les parties prenantes.
Cette Conférence Internationale sur l’Afforestation et le Reboisement historique seront internalisés par le gouvernement centrafricain dans les documents de politique nationale.
Par ailleurs, a indiqué le Président de la République, «la célébration de l’édition 2024 de la Journée Nationale de l’Arbre sera consacrée au lancement officiel de la vision de la stratégie nationale et du plan d’action d’afforestation et de reboisement de la République Centrafricaine», a déclaré le Président Centrafricain avant d’exhorter toutes les parties prenantes à se mobiliser pour la concrétisation des actions prioritaires issues de cette Conférence internationale.
Avant de clore son discours, le Président Centrafricain a profité de l’occasion pour lancer un vibrant appel à l’endroit des partenaires financiers pour un financement adéquat et durable aux fins de l’atteinte des objectifs de l’afforestation et de reboisement pour le renforcement de la résilience climatique et le développement durable. «Il est important de préciser que la question du changement reste un grand défi pour le monde. Si tous les pays du monde ne conjuguent par leurs efforts pour combattre cela, d’ici cinq ans les populations vont se confronter à plusieurs problèmes qui vont nuire non seulement à leur survie mais également à leur santé», a-t-il dit.
Faille-t-il le rappeler, qu’il ressort du discours du Président Touadéra que face à cette situation alarmante, il est incontestable que l’atteinte des Objectifs de Développement Durable de l’Agenda 2030 des Nations-Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, passe par la définition de nouvelles politiques basées sur l’Afforestation et le Reboisement.
L’arborisation demeure l’une des solutions les plus efficaces et les moins coûteuses pour atténuer les effets des changements climatiques.
Sabrina Larissa Vinciane Naïlo