Plusieurs Pèlerins Centrafricains sont de retour à Bangui, depuis le mardi 09 juillet 2024 dans la matinée. Pour prévenir la pandémie du Covid-19 au milieu social qui aurait tuée plusieurs pèlerins à la Mecque, le gouvernement centrafricain, via le ministère de la Santé et de la Population, de concert avec l’OMS, la Minusca et le comité d’organisation du pèlerinage, a mis des dispositions pratiques pouvant encadrer le retour de ces pèlerins dans de bonnes conditions à l’aéroport international Bangui-M’Poko. Suivons ce reportage !
Il est exactement 5 heures 35 minutes où un avion Nigérian portant le nom d’«Air Max», en provenance de la ville de Djeddah, vient d’atterrir sur le tarmac de l’aéroport international Bangui-M’Poko. A la première vue, des dispositions sanitaires pratiques sont assurées par différents personnels soignants habillés en tenus d’équipement de protection individuelle et des pèlerins sont systématiquement orientés vers 3 tentes installées par la Minusca pour la circonstance.
Des séances d’identification démarrent à tour de rôle après la prise de leur tension, «nous sommes en train de chéquier la température de tous les pèlerins qui descendent de l’avion et ils sont obéissant».
Cependant, 15 minutes plus tard, un agent de santé rend les résultats et prodigue des conseils, «avec un test négatif, ça n’exclut pas la maladie. Il se peut qu’entretemps, la maladie aille se développer. C’est pourquoi, on vous demande de garder bien devers vous vos résultats. En cas de besoin, on pourra repartir vers vous. Parce qu’on a vos numéros. On a vos noms. On a vos lieux de résidence. Mais, si vous, de vos côtés, vous constatez des signes, notamment la fièvre, la toux, les douleurs thoraciques, il faut revenir vers nous», a lancé ce médecin.
Très enthousiasmé, Al Hadji Molout Assafi, l’un des Pèlerins, témoigne la réalité de Covid-19 vécu à la Mecque, «d’abord, je tiens à féliciter le ministère de la Santé et de la Population, en ce qui concerne les dispositifs. Mais, il ne faudrait pas que nous les Centrafricains, on néglige l’histoire de Covid-19. Certaines personnes pensent que c’est des prétextes. Or, non ! C’est une réalité ! On avait vécu cette triste réalité là-bas sur le terrain à la Mecque. On a vu comment les gens tombent et meurent sous nos yeux», a-t-il relaté.
Pour Wahid Abdoulaye, Président des Pèlerins Centrafricains, l’initiative qu’a entreprise le ministère de la Santé, est appréciable, «il s’agit-là d’une question de la santé. Il faut dépister tout le monde ! Il faut examiner tout le monde ! Pour ne pas aller infecter les autres frères ou les autres amis qui viendront nous serrer la main. C’est pourquoi, le ministère de la Santé a mis ces dispositifs pour sauver des vies».
A noté que lors de ce pèlerinage à la Mecque, un musulman Centrafricain est décédé parmi plus de 1.000 pèlerins décédés de Covid-19 en Arabie Saoudite. Car, la chaleur ce moment a atteint un niveau, la plus insupportable.
Installé juste à proximité de la première tente de l’identification, au passage clouter, Dr Jean Méthode Moyen, Coordonnateur des surveillances épidémiologiques au ministère de la Santé donne des orientations. «C’est vraie ! Quelques personnes parmi eux, ont de la fièvre. Mais, seulement la température qui va nous donner une idée. Le temps qu’ils passent au laboratoire et on verra les résultats qui vont sortir. Pour l’instant, nous pouvons dire que c’est calme. On n’a pas encore un résultat suspect. Mais, nous continuons à suivre, parce que la file est encore longue».
Sur 417 pèlerins Centrafricains de retour après le pèlerinage à la Mecque, figurent 102 femmes. Aux dernières nouvelles, un (1) cas de Covid-19 a été enregistré dans la soirée du 09 juillet 2024, chez un (1) Pèlerin Centrafricain Peuhl et transférer au centre national épidémique «Ndélébama», situé à 24 km sur la route de Damara pour des soins intensifs. Et que les différents prélèvements vont faire le double examen au niveau de l’Institut Pasteur de Bangui.
Pour ce faire, le ministère de la Santé a mis en ligne un numéro vert et dès que les signes se manifestent, n’hésitez de contacter le numéro 12-12.
Marcelin Endjikélé Kossikako