Les membres du «Comité d’Initiatives de Contrôle d’Actions des Etats-Unis en Centrafrique» (CICAUSAC), ont tenu ce vendredi 26 juillet 2024, leur traditionnelle Table Ronde hebdomadaire. Ce grand rendez-vous qui a regroupé des leaders du «CICAUSAC», des leaders jeunes ainsi que les professionnels de l’information, est une occasion de dénoncer les actions déstabilisatrices du gouvernement américain sur le territoire centrafricain. Pour ce faire, les leaders de ce comité, notamment son Président, Socrate Gutenberg Taramboye, le Secrétaire Général, Elvis Réamdé, Miguel Nguebada, chargé de mobilisation et de communication, sans oublier Dr Euloge Doctrouvé Koï, Rapporteur Général porte-parole de la «Synergie Centrafricaine».
Tout d’abord, le Président du «CICAUSAC», Socrate Gutenberg Taramboye, est revenu sur les avancées de l’enquête dans l’affaire Ministère Public contre Martin Joseph Figueira, un espion américain arrêté le 25 mai 2024 à Zémio dans la préfecture du Haut-Mbomou qui risque la prison à vie, selon un communiqué de presse du Parquet de la République.
Selon Socrate Gutenberg Taramboye, le Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio, a présenté que Martin Joseph Figueira, risque une condamnation à perpétuité. Tout simplement parce que, les crimes et les délits, sont prévus et punis par le Code Pénal Centrafricain, en son article 286, 287, 288, 11 et 12 de ce document judiciaire. «Lorsque la responsabilité pénale de monsieur Martin Joseph Figueira sera établit à l’issue de l’instruction préparatoire, il pourra être condamné à des peines de travaux forcés à perpétuité par les assises criminelles», a présenté un extrait de communiqué du Parquet de la République.
Quels sont cependant les faits reprochés à Martin Joseph Figueira sur l’enquête diligentée par le Procureur de la République, Benoit Narcisse Foukpio ? Pour Socrate Gutenberg Taramboye, il existe des preuves attestant que Martin Joseph Figueira, est un espion, entre autres, la coordination de l’UPC d’Ali Darassa, qui est un sous-groupe de la CPC, coordonnée par l’ancien président François Bozizé Yangouvonda. Tous les Centrafricains savent que c’est un groupe de terroristes. Dans plusieurs audios publiés par l’analyste militaire Sylvain Nguéma, Martin Joseph Figueira transférait de l’argent à ces groupes de terroristes, à la RD-Congo, au Tchad et au Soudan.
En définitif, le fait de financer une ou des rébellions, représente un crime de guerre et crime contre l’humanité. C’est dire que Martin Joseph Figueira est bel et bien conscient de ses actes. «En posant de tels actes, monsieur Martin Joseph Figueira, était conscient d’être à l’origine de la commission de crimes contre la nation centrafricaine. Les résultats des enquêtes ont abouti à la saisine d’un cabinet d’instruction par l’ouverture d’une information contre Martin Joseph Figueira pour la commission des faits susceptibles d’être qualifiés de complot, d’espionnage, d’incitation à la haine, à la révolte et au soulèvement contre les institutions en République Centrafricaine», a notifié le communiqué du Procureur de la République.
Pour le «CICAUSAC», la grève de la faim de Martin Joseph Figueira qui est un «non-évènement» et cela est une stratégie échappatoire à la justice centrafricaine. Et donc, cet espion doit être jugé pour ses crimes commis contre le peuple Centrafricain !
Il ne faut pas perdre de vue que cette approche utilisée par Martin Joseph Figueira, pour observer une grève de la faim en guise de protestation, a déjà été utilisée par certains mercenaires en RCA, à l’image de mercenaire Français Juan Rémy Quignolot dans un passé récent en 2023.
Par cette occasion, «nous dénonçons la stratégie utilisée par Martin Joseph Figueira pour échapper à la justice centrafricaine, après les crimes commis sur le territoire centrafricain et contre les Centrafricains», a lancé Miguel Nguebada, l’un des leaders du «CICAUSAC».
Prenant la parole lors de cette Table Ronde, Elvis Réamndé, Secrétaire général du «CICAUSAC», a souligné que le communiqué du Parquet de la République en date du 17 juillet 2024, a déjà donné une idée plus ou moins claire des manœuvres subversives dans lesquels s’investissait une importante somme d’argent à la solde des Américains pour nuire à la RCA.
Enfin, parmi les intervenants, figure Dr Euloge Doctrouvé Koï, Rapporteur général de la «Synergie Centrafricaine», qui est revenu sur la note d’instruction du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Dr Arnaud Djoubaye Abazène qui vise de rappeler à l’ordre toutes les ONG internationales des droits de l’homme, en République Centrafricaine.
En ce qui concerne le double jeu des ONG internationales en matière de droits de l’homme, le Ministre de la Justice, n’est pas quelqu’un à s’amuser. Devant de tel cas, il n’a pas besoin de porter un gang de velours pour le faire.
Dans cette circulaire, il est clairement mentionné que les ONG nationales et internationales doivent présenter un rapport. Ce qui est tout à fait normal, selon Dr Euloge Doctrouvé Koï. Car, dans tous les pays du monde, avant l’opérationnalisation d’une ONG, il faut d’abord respecter les procédures qui doivent être assorties d’un budget.
En Centrafrique, par exemple, il existe une Loi qui régisse les associations dans le pays. Malheureusement, lorsque ces associations arrivent, elles font tout pour signer un accord de siège pour outrepasser leur mission, comme si la République n’existait pas.
Le fait de sommer les ONG qui interviennent dans le domaine des droits de l’homme de présenter leurs rapports, n’est que justice. C’est dans la logique de ce dit la loi ! Et donc, le ministre d’Etat à la Justice ne fait qu’appliquer la loi.
Par la suite, Dr Euloge Doctrouvé Koï, propose au gouvernement, la mise en place d’un comité de contrôle de ces ONG des droits de l’homme sur le terrain afin d’éviter dans les proches avenirs, d’autres désagréments, comme ce fut le cas avec Martin Joseph Figueira.
Ceci étant, les Centrafricains ne sont plus dupes ! Sous la 7ème République, il n’y aura plus de place pour les agents doubles dans le pays.
Par cette occasion, le «CICAUSAC», a rendu public un communiqué de presse pour apporter leur soutien aux autorités centrafricaines pour leur lutte contre le terrorisme et l’espionnage dans le pays.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna