Dans un communiqué de presse publié ce jeudi, 1er août 2024, le Conseil des leaders, qui est l’instance suprême de prise de décision de l’Union des Forces Démocratique de l’Opposition (UFDO), par le biais de son Président en exercice, honorable André Nalké Dorogo, salue solennellement la décision de la levée totale de l’embargo, imposé injustement par le Conseil de sécurité de l’ONU à la République centrafricaine.
En effet, depuis plus de deux décennies, que la République Centrafricaine traverse des moments de turbulences avec des crises militaro-politiques à répétition, occasionnant des déplacements massifs de la population vers d’autres pays étrangers et la chute des présidents entre autres, Ange Félix Patassé et François Bozizé, Michel Djotodia. C’est ce qui a permis aux membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies par la Résolution 2127, d’imposer un embargo sur les armes à destination des Forces Armées Centrafricaines.
Malgré l’accession à la magistrature suprême de l’Etat du Président Touadéra en 2016, cet embargo a été toujours imposé au cours de son premier mandat. Il a fallu plusieurs démarches, et négociations des autorités centrafricaines pour que le 30 juillet 2024, à travers la résolution 2745 (2024), le Conseil de sécurité, à l’unanimité de ses membres, a décidé de lever totalement l’embargo sur les armes imposé à la République Centrafricaine.
Selon les membres de l’UFDO, il est vrai que cette décision unique ne pouvait se justifier alors que bon nombre de groupes armés qui écumaient le pays disposaient et disposent encore d’arsenal mettant l’existence de la République Centrafricaine en grave danger.
Cette décision, tout en étant, un tournant décisif et historique pour la paix et la stabilité en République Centrafricaine et dans la sous-région, elle impose jusqu’au 31 juillet 2025 à tous les Etats membres du Conseil de sécurité de prendre des mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert direct ou indirect à partir de leur territoire ou par leurs ressortissants, ou aux moyens de navires battant leur pavillon ou d’aéronefs immatriculés chez eux, d’armement et de matériels connexes de tous types à des groupes armés et aux personnes qui leur sont associées et qui opèrent dans le pays.
De même, cette résolution impose également des mesures restrictives aux groupes armés et aux individus associés qui constituent une menace pour l’intégrité du pays et sapent l’autorité l’Etat.
En considération des éléments contenus dans cette décision du Conseil de sécurité portant levée de l’embargo sur les armes au profit de la République Centrafricaine, le Conseil des leaders de l’UFDO demande au gouvernement «de mettre en œuvre le contenu de la Loi sur la programmation militaire, notamment en ce qui concerne la construction des casernes sur l’ensemble du territoire centrafricain, de doter les Forces Armées Centrafricaines en armes sophistiquées, les munitions et en logistiques de dernière génération afin de mettre hors d’état de nuire les groupes armés et permettre une plus grande sécurisation des populations et de leurs biens», a souligné le communiqué.
A travers cette réaction, les membres de cette association des partis politiques de l’opposition démocratique, formulent quelques recommandations aux pays voisins et au Conseil de sécurité, «d’améliorer la coopération régionale en matière de sécurisation frontalière, appliquer et faire appliquer strictement les mesures restrictives sur les groupes armés et les individus associés qui sont des menaces pour l’intégrité du territoire et sapent l’autorité de l’Etat, de veiller à ce que tous les Etats membres du Conseil de sécurité prennent effectivement les mesures nécessaires pour empêcher la fourniture, la vente ou le transfert direct ou indirect à partir de leur territoire ou par leurs ressortissants ou aux moyens de navires battant pavillon ou d’aéronefs immatriculés chez eux d’armements et de matériels connexes de tous types à des groupes armés et aux personnes qui leur sont associées et qui opèrent en République Centrafricaine».
C’est depuis plus de 11 ans que cet embargo a été imposé injustement sur les armes en République Centrafricaine par le Conseil de sécurité de l’ONU. Aujourd’hui, grâce à la diplomatie agressive optée par le Président Touadéra et son gouvernement, le pays a opté in extrémiste cette levée définitive qui est appréciée par toute la classe politique centrafricaine, la société civile et tout le peuple centrafricain.
Régis Stéphane Banguima