Le vendredi 02 août 2024, sur initiative du ministère de la Communication et des Médias, le Président Touadéra, a eu un tête-à-tête avec la presse nationale et internationale. L’occasion a permis au numéro un Centrafricain d’exprimer ses satisfactions par rapport son exploit dans sa politique économique et sociale, qui a permis à la RCA de relever un peu sa tête de l’eau.
En effet, il a d’abord présenté son bilan de la présidence tournante à la tête de la CEMAC qui est un succès majeur. Pour le Président centrafricain, les dispositions ont été prises pour le retour du siège de cette institution à Bangui, même si on ne manque pas de signaler quelques réticences. A cet effet, il demande à tous les Etats issus de cette organisation de respecter les décisions de la Conférence des Chefs d’Etat.
En poursuivant, il a mis un accent sur la nomination de nouvelles personnalités à la tête des institutions de la CEMAC qui font également partie des avancées significatives qui sont à l’actif du Président Touadéra.
Désigné comme facilitateur de la transition gabonaise, des progrès ont été observés sur le processus du retour de ce pays ami et frère dans l’ordre constitutionnel. Enfin, les réformes monétaires en cours et les travaux de réhabilitation de l’école Inter-Etats des douanes de la CEMAC, sont aussi à inscrire sur les actions positives du Président Touadéra.
Sur le plan économique, le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a salué les résultats de la dernière revue du Fonds Monétaire International (FMI) et a annoncé la poursuite des travaux de la digitalisation des régies financières qui, à terme, rapporteront de fortes devises au pays.
Répondant à la question sur les problèmes qui empêchent le développement du secteur minier, le numéro un centrafricain a vanté le nouveau Code minier en instance d’homologation.
D’après le Chef de l’Etat, ce code tient compte de la modernisation qui passe par l’industrialisation, la lutte contre les exportations frauduleuses matérialisée par la mise en place d’une brigade minière. La baisse des taxes d’exportation de 12 à 4% ainsi que la baisse des impôts des collecteurs et les artisans miniers. L’objectif du nouveau Code minier est de rendre ce secteur attrayant et de booster l’économie.
Cependant, l’exportation du bois était aussi au centre de cette rencontre au sommet de l’Etat centrafricain. Pour le Président Touadéra, la RCA va migrer vers la transformation locale des grumes et privilégier le crédit carbone grâce au reboisement et à l’aménagement des espaces forestiers.
Sur le plan d’infrastructures, il a déclaré que son pays a obtenu des financements pour l’amélioration de la Route Nationale 1 (RN1) qui relie la RCA au Cameroun. L’aménagement en cours du tronçon Ndélé-Birao, les travaux de voirie à Bangui et sa périphérie sont, d’après le Président Touadéra, des preuves du progrès enregistré dans le domaine de la construction des infrastructures.
Le Chef de l’Etat a tout de même reconnu qu’il y a beaucoup à faire dans ce secteur qu’il tient à cœur, «on a plus passé du temps à faire la guerre que de construire notre pays», a-t-il déclaré.
Sur les questions liées aux fournitures d’électricité et d’eau potable, celui-ci a fait savoir à l’assistance que lorsqu’il était arrivé au pouvoir, la RCA n’avait que 18 Mégawatt de puissance en électricité. Aujourd’hui, la capacité de l’ENERCA est de 100 Mégawatt. Il a aussi vanté la mise en route des centrales solaires photovoltaïques de Danzi et de Sakaï qui totalisent 40 Mégawatt.
L’insuffisance de l’électricité est due selon le Président Touadéra, au boom démographique à Bangui qui a besoin d’une puissance de 200 Mégawatt. Tout en annonçant la poursuite des travaux de Boali 3, le Chef de l’Etat a informé les participants que les villes de Bambari, Berberati et bientôt, Gamboula possèdent des mini centrales solaires.
Quant au problème d’accès des Centrafricains à l’eau potable, le Chef de l’Etat Centrafricain a déclaré que les travaux de la modernisation de l’usine de captation d’eau de la SODECA de Bangui sont en cours. Dans les villes de provinces, les forages d’eau à motricité humaine, sont en construction, selon ce dernier.
Afin de lutter contre le chômage des jeunes diplômés, le ministère de la Fonction Publique est en train de recruter 6.000 fonctionnaires, dont 1.500 enseignants du primaire.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna