C’est au cours d’un atelier de restitution que le rapport final d’audit fonctionnel et organisationnel du ministère de l’Education Nationale, a été validé et rendu public. L’objectif visent à renforcer le système éducatif en République Centrafricaine.
L’atelier a été présidé par le ministre d’Etat en charge de l’Education Nationale, Aurélien Simplice Kongbelet-Zingas, assisté des Inspecteurs académiques, des Directeurs généraux du chaque département et les Chefs de service dudit département.
Dans son mot introductif, l’Expert, consultant-Auditeur Social Ressources humaines et organisations, Marcelo Imayaka Mohellet, qui a présenté les résultats de l’audit, a présenté les résultats des états généraux de l’éducation nationale et de la formation, de 1994 jusqu’à 2024.
Il dégage un constat, qu’il y a une baisse de niveau et que le taux d’analphabétisme est élevé à 68%, dont 75% femmes et 67% d’enseignants sont constitués de maîtres-parents. Cette situation de manque d’enseignants qualifiés, rime avec un manque de matériels didactiques et la vétusté des infrastructures.
Poursuivant sa présentation, l’Expert a par ailleurs souligné l’objectif de l’audit, qui va permettre une meilleure mise en œuvre du plan sectoriel de l’éducation dans un premier temps, et d’évaluer les capacités managériales des animateurs et ensuite, d’évaluer les structures centralisées décentralisées et sous tutelle et les manques de compétences, la pénurie de la main-d’œuvre, l’insuffisance de personnel qualifier, le manque cruel de matériels informatiques, le manque de moyens roulants, le manque de moyens de communication, le problème d’électricité qui paralyse souvent les services.
Face à ces difficultés susmentionnées, l’Expert Consultant à proposer un plan sectoriel de l’éducation 2020-2029 pour la stratégie de relèvement sur 4 axes : premièrement, accroître l’accès à la formation et le rendre plus équitable, ensuite, il a proposé la formation, le recrutement et l’affectation des enseignants sur toute l’étendue du territoire. Troisièmement, la réforme de la gouvernance et accroissement de financement du système éducatif. Et le dernier point consiste à l’amélioration de la qualité des enseignants.
S’agissant de recommandations, le rapport d’expertise vise le ministère de l’Education Nationale, notamment dans le domaine de gestion des ressources humaines et la définition, en collaboration avec le ministère de la Fonction Publique, d’un plan de carrière des enseignants. De nommer et responsabiliser les administrateurs scolaires aux fonctions de gestions administratives, matérielles et financières.
La mise en place d’un mécanisme d’incitation et de récompenses pour attirer, motiver et fidéliser les enseignants (promotion, primes, etc.). Et enfin, d’élaborer et de faire signer avec les enseignants qui seront désormais intégrés à travers un contrat d’engagement pour les maintenir un certain temps.
Quant au ministre d’Etat en charge de l’Education Nationale, Aurélien Simplice Kongbelet-Zingas, il a d’abord félicité le contenu du rapport d’expertise et a profité de l’occasion pour exhorter les cadres du ministère de l’Education à prendre leurs responsabilités en main pour le système éducatif centrafricain afin de garantir l’avenir de demain.
Arthur Ngbokoli