A travers une déclaration de madame le ministre chargé de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation Nationale, au nom du ministre chargé de la Santé et de la Population, en déplacement, Josiane Lina Bémaka-Soui, en date du 30 août 2024, a rendu un hommage mérité aux médecins traditionnels qui, selon elle, occupe une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne des hommes. Cette 22ème journée est commémorée le 31 août 2024, autour du thème «Soutenir une médecine traditionnelle de qualité et sûre à travers des mécanismes réglementaires appropriés».
En effet, la République Centrafricaine, à l’instar des autres pays africains membres de la Région Africaine de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS/AFRO), commémore la 22ème Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle ce 31 août 2024.
Selon madame le ministre chargé de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et de la Réconciliation Nationale, au nom du ministre chargé de la Santé et de la Population, en déplacement, Josiane Lina Bémaka-Soui, l’instauration et la commémoration annuelle de la Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle s’inscrivent dans la logique de la Déclaration d’Alma Ata de 1978 sur les soins de santé primaires, qui invitait les Etats, notamment africains à faire appel «au personnel de santé et s’il y a lieu aux praticiens traditionnels», car de la symbiose et de la complémentarité de ces deux médecines dépendra l’amélioration rapide et substantielle de la santé des populations en particulier les populations rurales.
C’est pour toutes ces raisons que la grande majorité des Etats africains dont la RCA ont souscrit à la stratégie régionale de l’OMS/AFRO relative à la promotion du rôle de la médecine traditionnelle dans les systèmes nationaux de santé.
En plus de la Résolution AFR/RC 50/9 de l’OMS à laquelle la République Centrafricaine, a adhéré et qui fait de la médecine traditionnelle une stratégie des soins de santé primaires, notre pays a ratifié plusieurs accords et affiche clairement son engagement lors des sommets des Chefs d’Etat Africains en faveur de la médecine traditionnelle.
Pour celle-ci, la médecine traditionnelle occupe une place de plus en plus importante dans notre vie quotidienne. Et d’ajouter que selon l’OMS, 80% de la population africaine utilise la médecine traditionnelle pour répondre à ses besoins de santé. Cependant, en République Centrafricaine, la dépendance à l’égard des remèdes à base de plantes est très marquée.
Cette journée offre l’occasion non seulement d’évaluer les progrès considérables accomplis au cours des vingt (20) dernières années dans le domaine de la médecine traditionnelle dans toute l’Afrique, mais aussi et surtout de faire l’état des lieux de cette médecine en République Centrafricaine au regard des connaissances transmises par les ancêtres ainsi que des ressources naturelles inestimables dont recèle notre pays. Cette journée est aussi une étape vers l’intégration effective de la médecine traditionnelle dans le système national de santé.
En termes de progrès accomplis, elle a rappelé que le gouvernement centrafricain, a entrepris à travers le Ministère de la Santé et de la Population, plusieurs actions notamment : la création d’un service de médecine traditionnelle au sein de la direction de la pharmacie, traduisant ainsi la volonté politique des autorités nationales de promouvoir la médecine traditionnelle et ceux qui la pratiquent et de les valoriser dans le système national de santé en créant un élan favorable à l’implication du système traditionnel dans le processus de développement sanitaire, l’élaboration d’un document de politique et la mise en place d’un cadre légal de régulation de l’exercice et de la pratique de la médecine traditionnelle pour rendre plus opérationnelles toutes les synergies de promotion et de valorisation de la médecine traditionnelle et de ceux qui la pratiquent et l’implication des tradipraticiens dans les activités de surveillance des épidémies.
Des progrès certes ont été accomplis, mais des efforts restent à fournir pour assurer l’intégration de cette médecine du point de vue de l’offre de soins, de l’éducation, de la formation et de la règlementation. Il y a également l’insuffisance persistante de collaboration entre les différents acteurs de la médecine traditionnelle et l’insuffisance des médicaments traditionnels améliorés, la pratique illégale de la médecine traditionnelle et la prolifération des médicaments issus de la pharmacopée non homologués constituent un réel problème de santé publique.
A cet effet, «je voudrais au nom du Ministre Chargé de la Santé et de la Population renouveler l’engagement du Gouvernement à travers, à œuvrer pour une meilleure qualité des prestations pouvant favoriser l’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de soins de santé en République Centrafricaine», a-t-elle déclaré.
D’ores et déjà, le département de la Santé, à travers la politique sectorielle et son plan de mise en œuvre s’engage à compléter ces textes et à faire de la promotion de cette médecine une réalité tangible dans notre pays.
Au nom du Ministre chargé de la Santé, elle a saisi cette occasion pour exprimer sa gratitude à toutes les autorités à divers niveaux du pays et à tous les acteurs qui se sont engagés aux côtés du ministère de la Santé pour concrétiser l’ambition commune de promouvoir et de valoriser la médecine traditionnelle en République Centrafricaine.
Josiane Lina Bémaka-Soui, n’a pas raté l’occasion de lancer un vibrant appel à tous les acteurs à renforcer leur collaboration en vue d’une synergie d’action pour l’intégration effective de la médecine traditionnelle en vue de promouvoir une santé holistique et le bien-être pour tous.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna