Le Procureur général près la Cour d’Appel de Bangui, Jacques Ouakara invite les autorités centrafricaines, les communautés religieuses et les encadreurs au niveau des établissements scolaires à faire un travail de fond pour le changement de la mentalité de la jeunesse centrafricaine. Un appel lancé au cours d’un entretien accordé à Radio Lengo Songo à la fin de la première session criminelle de l’année 2024.
Selon son constat, au niveau des prisons, les 95% des pensionnaires sont des jeunes de 17 à 30 ans. Or, la jeunesse est l’avenir du pays. «Je peux dire que nous avons un sérieux travail à faire au niveau des familles, au niveau des communautés religieuses et au niveau de nos écoles. Donc, il y a un travail à faire que certains départements qui ont la charge des aspects, des attributions qui ont trait à la jeunesse, puisse vraiment s’investir, pour que les jeunes puissent essayer de sortir de cette situation», a-t-il déclaré.
Pour ce faire, il a cité quelques exemples palpables et cruciaux, «je prends l’exemple de Ngaragba. Même à l’intérieur du pays, au moins quatre-vingt-quinze pourcent (95%) des pensionnaires ne sont que des jeunes qui ont entre au bas mot, 17, 18, 25, le plus vieux peut avoir 30 ans. La jeunesse, c’est l’avenir du pays !», a-t-il présenté.
Le Président Touadéra, dans plusieurs de ses déclarations a toujours mis un accent particulier sur l’éducation de la jeunesse centrafricaine, car elle constitue le fer de lance de développement du pays. Malheureusement, le constat est que certains de ces jeunes se laissent manipuler par des hommes politiques véreux seulement à cause des espèces sonnantes et trébuchantes.
Même s’il faut reconnaître que la République Centrafricaine revient de loin, mais le ministère de la Jeunesse, de Sports et de l’Éducation Civique, le ministère de l’Éducation Nationale, avec le cours de ses organes faitiers, comme le Conseil Consultatif de la Jeunesse Centrafricaine (CCJC), le comité qui représente les étudiants Centrafricains, avec l’appui de certains partenaires techniques et financiers, doivent prendre en compte le plaidoyer du Procureur général près la Cour d’Appel de Bangui, Jacques Ouakara. L’éducation de la jeunesse centrafricaine s’impose à cette ère de modernisation et de transformation afin de faciliter le développement socio-économique de la République Centrafricaine.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna