Le centre culturel Russe à Bangui, a abrité samedi 7 septembre 2024, le lancement d’une activité culturelle dite «Samedi Slam». Ceci en prélude à la première édition du Festival international de Slam qui sera organisée à Bangui, capitale de la République Centrafricaine du 04 au 08 décembre 2024.
Le Slam, un est un genre musical qui est accompagné de la poésie. Cette activité artistique est organisée désormais tous les samedis à partir de 16 heures à la maison Russe de Bangui afin de préparer le grand rendez-vous des Slameurs du monde en RCA.
Arnold Ezatis Ngbagalé, Entrepreneur culturel et initiateur de cette activité a expliqué que «déjà, l’activité en question, s’intitule Samedi Slam. Et c’est la première séance aujourd’hui. Nous allons le faire chaque samedi comme le nom indique déjà, Samedi Slam. Samedi Slam, est un concept mis en place pour permettre aux Slameurs Centrafricains de s’exercer en attendant le Festival international de Slam, qui se tiendra du 4 au 8 décembre de cette année à Bangui», a-t-il justifié.
A la question de savoir pourquoi ce genre musical est peu connu du public Centrafricain ? Arnold Ezatis Ngbagalé répond en ces termes: «chez nous, en Centrafrique, les gens connaissent les Soukous, les danses traditionnelles, tout ça. Le Slam, c’est une discipline artistique, c’est un genre musical, c’est de la poésie à l’oral et aussi c’est de la poésie qu’on accompagne avec de la musique, c’est ce qu’on appelle le Slam. Mais, le Slam déjà pour donner sa définition exacte, je pense que le Slam n’a pas une définition exacte. La définition du Slam varie d’un Slameur à un autre. Je définis souvent mon Slam comme un moment de partage de mon âme avec le public. Comme je l’avais déjà évoqué. Le Slam, on le fait aussi en accapéla à l’oral, comme c’est de la poésie, mais la poésie est souvent accompagnée aussi de la musique. Donc, c’est aussi un genre musical».
Cependant, l’initiateur de cette activité, invite tout le public amoureux du Slam à participer tous les samedis à cette activité, «cette activité, comme on l’a dit, c’est un micro ouvert à tous les Slameurs. Donc, c’est un moment qui est offert à tous ceux qui pratiquent le Slam de venir s’exercer. Alors, le message que je lance à l’endroit du public, de s’intéresser au Slam. Parce que le Slam, est une arme de construction massive. Le Slam est un moyen qui nous permet de dénoncer les injustices. Le Slam est un moyen qui nous permet d’éduquer notre société. Donc, je demande au public centrafricain de s’intéresser au Slam et de venir chaque samedi à partir de 16 heures jusqu’à 18 heures au centre culturel Russe pour découvrir», a-t-il lancé.
En Centrafrique, ce genre musical n’est pas réservé seulement aux garçons, les filles aussi s’intéressent également au Slam à l’image de Jenny Emilie Nganga, «j’ai débuté ma carrière du Slam en 2016, lors d’un concours inter-école au Congo-Brazzaville. J’ai d’abord banalisé à un moment. Puis quand j’ai écouté certains Slameurs comme Kerry James qui fait du rap, mais qui a tendance à se rapprocher du Slam, et certains Slameurs en République Centrafricaine, comme Maître Zems qui fait du Slam non seulement pour s’épanouir, mais également pour dénoncer. Ça m’a réaccrochée au Slam et je me suis dit tiens pourquoi pas utiliser mon talent pour dénoncer ce qu’il faut dénoncer et conseiller quand il faut conseiller. Alors, quand je suis rentrée en République Centrafricaine, et que j’ai pris part au Festival Collectif Slam à l’Alliance Française de Bangui, je me suis retrouvée avec une Slameuse qui est Exola Lustre. Ensuite, j’ai découvert qu’il y avait d’autres Slameuses comme Elodie, Melody et d’autres. On pourrait dire qu’on n’est pas forcément une dizaine, mais on frôle la dizaine», a-t-elle rapporté.
Plusieurs pays vont participer à cette première édition du Festival international du Slam au mois de décembre prochain à Bangui. Il s’agit du Congo-Brazzaville, de la République Congo Démocratique, du Cameroun, du Tchad, du Mali et du Canada.
Auric De Jean Jovice Ouakara