L’annonce a été faite à travers un communiqué rendu public le 10 septembre 2024. La Banque Mondiale, via l’Association Internationale de Développement (IDA), a annoncé l’octroi d’un appui de 70 millions de dollars, soit un peu plus de 41 milliards de FCFA pour améliorer l’accès aux infrastructures et aux services de base et renforcer la résilience face au changement climatique dans les villes centrafricaines.
Selon ce communiqué, la Banque Mondiale, à travers le projet des villes inclusives et résilientes en République Centrafricaine, devrait permettre à environ 1,6 million de personnes, de bénéficier de meilleures conditions de vie avec un accès amélioré aux services de base et à des infrastructures résilientes aux changements climatiques.
Les habitants des villes sélectionnées seront aussi protégés contre les risques d’inondations ou d’érosion, grâce à des systèmes de drainage améliorés pour la gestion des eaux et la stabilisation des pentes.
A cet effet, Guido Rurangwa, Représentant-Résident de la Banque Mondiale en République Centrafricaine a souligné que «des dizaines de milliers de personnes dans les villes centrafricaines, sont exposées aux risques de catastrophes naturelles qui sont aggravées par le changement climatique. La république Centrafricaine, n’est pas suffisamment équipée pour faire face à des précipitations de plus en plus intenses, entraînant notamment des risques d’érosion et d’inondation qui menacent les populations et les infrastructures et services urbains essentiels», a-t-il précisé.
Selon ce communiqué, le projet cible en particulier les groupes vulnérables des villes de Bangui et Berberati, notamment les personnes déplacées, les femmes et les jeunes.
La RCA est classée au deuxième rang mondial en termes de vulnérabilité, au changement climatique et aussi, elle est exposée à de nombreux risques de catastrophes naturelles exacerbées par la pauvreté et l’insécurité politique.
En 2022, les pluies torrentielles ont déplacé 22.450 personnes et détruites plus de 2.000 maisons ainsi qu’une douzaine de ponts et inondé des milliers de latrines et des puits.
En outre, l’accélération de la désertification qui aggrave la disparition des pâturages et des terres arables dans le Sud du Tchad et dans le Nord de la République Centrafricaine et alimente déjà les conflits en lien avec la transhumance accroit, le phénomène d’urbanisation vers les villes où les populations trouvent refuge.
Ce projet «PROVIR», soutient le programme de lutte contre le changement climatique et la résilience du groupe de la Banque Mondiale, notamment le plan d’action sur le changement climatique (2021-2025), pour promouvoir un développement vert, résilient et inclusif ainsi que des villes des villes compétitives.
En rappel, pour une petite histoire il faut retenir que, l’Association Internationale de Développement (IDA), est l’institution de la Banque Mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète.
Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature, stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis.
L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 116 pays. L’IDA est l’une des principales sources d’aide pour les 116 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique.
Ces ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ces engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne 21 milliards de dollars au cours de trois dernières années, 61% environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.
Auric De Jean Jovice Ouakara