Des personnes souffrantes de différentes maladies rénales, réunies le mercredi 18 septembre 2024, au centre d’hémodialyse de Bangui, et ne sont pas d’accord avec au dysfonctionnement dudit centre, depuis plus de quatre mois et lance un SOS aux autorités du pays pour leur prise en charge.
Pour un petit rappel, la maladie rénale chronique, est l’altération progressive et irréversible de la fonction des reins qui n’arrivent plus à assurer leur fonction d’épuration du sang, mettant en jeu le pronostic vital, techniquement appelé «AVC».
A ce stade terminal, seules la dialyse ou la greffe rénale peut survivre le patient. L’irruption d’une maladie rénale chronique dans l’histoire de la vie d’une personne, impacte et bouleverse profondément son environnement, son équilibre, sa santé, sa vie sociale et professionnelle.
C’est ainsi qu’afin de donner la chance à ces patients de survivre, le Président la République, Pr Faustin Archange Touadéra, par l’entremise du ministère de la Santé et de la Population, a rendu opérationnel depuis le mois de mai 2022, le tout premier centre d’hémodialyse à Bangui.
Selon les membres de l’Association des Personnes Atteintes de Maladie Rénale (APAMR), depuis mi-mai, jusqu’aujourd’hui, leur centre éprouve d’énormes difficultés de disfonctionnement.
Pour ces deux dernières semaines, ils n’ont plus des consommables, c’est-à-dire, les produits qu’on doit leur administrer. Conséquences, ils enregistrent plusieurs cas de décès pour le moment par rapport à ce problème.
Freddy Severin Feïdangalé, Secrétaire Général Adjoint de l’APAMR, qui souffre également de la maladie rénale aigüe, s’en explique, «c’est depuis plus de quatre mois que nous enregistrons un dysfonctionnement total au centre d’hémodialyse. Et ce dysfonctionnement perdure encore. Par exemple, il y a de cela plus de deux semaines que nos produits sont terminés et qu’on nous administre que des Bicarbonates et des Lasilix. Or, en principe, on devrait avoir trois fois par semaine les séances de dialyse, mais le centre a toujours des difficultés», a-t-il expliqué.
Pour atténuer les dépenses et favoriser l’accès aux différentes maladies, le coût d’une séance d’hémodialyse est fixé à 20.000 FCFA, soit 60.000 FCFA pour trois séances par semaine et 240.000 par mois.
Et celui-ci d’ajouter qu’après plus deux ans de service auprès des patients souffrants de cette maladie en Centrafrique, aujourd’hui, ils souhaitent aux autorités centrafricaines de revoir le prix car, ils n’ont pas de moyens conséquents pour faire face à ce problème.
«Ce centre, est un projet phare du Président de la République dans le domaine de la santé. Donc, nous demandons aux autorités du pays de nous doter de consommables et de baisser le prix de chaque séance de dialyse comme ce qui se passe ailleurs dans la sous-région», a lancé Severin Feïdangalé.
Pour le moment, les responsables du centre d’hémodialyse de Bangui, n’ont pas encore réagi. Selon les sources hospitalières, le personnel soignant dudit centre est toujours au chevet des patients, mais ce dysfonctionnement est dû à un problème de financement qui a pris du retard au niveau du ministère centrafricain des Finances et du Budget.
Régis Stéphane Banguima