Lancée la 16 septembre 2024 à Bambari, dans la Ouaka par le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, la rentrée scolaire 2024-2025, est encore timide dans certains établissements publics que privés en République Centrafricaine. Cette timidité se justifie par les difficultés financières que certains parents se butent afin de s’acquitter à la scolarité et de payer les fournitures à leurs enfants.
L’exemple patent est celui de l’école publique de Cantonnier à Béloko, une ville située à la frontière centrafricain-camerounaise, à l’Ouest de la République Centrafricaine, où après le lancement officiel de la rentrée scolaire, le lundi 16 octobre dernier à Bambari, au lendemain, l’on constate presque l’absence des élèves et les enseignants dans la cour des écoles se fait sentir.
Beaucoup sont des parents qui se précipitent vers les deux directions de l’école mixte A et B de Cantonnier pour s’acquitter de l’inscription de leurs enfants. C’est le cas d’Alida Rosine Yada, venue payer les frais d’assurance de ses enfants, «je suis venu payer l’assurance de mes enfants parce que c’est la rentrée aujourd’hui. Je tiens à informer les parents de venir massivement inscrire leurs enfants à l’école car, ils sont l’avenir de notre pays», a-t-elle lancé.
Alfred Sakia vient également s’inscrire son enfant, n’a pas raté l’occasion d’interpeller les parents de laisser leurs enfants venir étudier car, la place de l’enfant n’est pas à la maison. «J’interpelle les parents d’inscrire massivement leurs enfants à l’école et de les laisser venir étudier».
Pour Chérubin Ludovic Nganamo, Directeur de l’école Cantonnier mixte A, plusieurs raisons sont à l’origine de la baisse de niveau des enfants en République Centrafricaine. «D’abord la première raison, c’est l’incompétence des enseignants. Si un enseignant n’a pas un bon niveau, cela joue sur la formation des élèves. Il y a des enseignants qui ne se cultivent pas pour améliorer leur niveau. Ensuite, les parents ne veillent pas sur l’éducation de leurs enfants. Enfin, il y a aussi certains élèves qui ne se donnent pas pendant les études. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, ont beaucoup d’impact sur eux. Aujourd’hui, pour voir un élève en train de faire la lecture, c’est difficile. Beaucoup se concentrent sur les téléphones Android», a-t-il présenté.
Même si certains établissements publics et privés trainent encore le pas après le lancement officiel de cette rentrée scolaire depuis le 16 septembre de l’année en cours, d’autres sont en avance en démarrant les cours aussitôt après le lancement. Ce qui est sûr et certain, d’ici le lundi prochain, les élèves reprendront normalement le chemin des études !
Noël Yakizi depuis Béloko