Ces accusations ne sont pas nouvelles. C’est depuis plusieurs années que des autorités et populations locales, des organisations de la société civile à Bangui, dénoncent la collaboration du contingent Marocain de la Minusca avec les bandits armés de l’UPC. Malheureusement, au niveau de Bangui, les responsables de la Minusca, parlent d’une désinformation. Voilà un acte qui vient de se produire dans la ville de Rafaï, dans le Haut-Mbomou, à l’Est de la République Centrafricaine. Un témoignage accablant pointant un doigt accusateur ce contingent d’aider les criminels de l’UPC dans leur sale boulot.
En effet, le 30 septembre, les éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA), ceux de la police et de la gendarmerie, ont effectué des patrouilles conjointes sur l’axe Zémio-Dembia. Les habitants de Rafaï et de Dembia, ont signalé qu’un groupe armé de l’UPC, composé d’environ 60 rebelles opérait dans la région. De nombreuses plaintes émanant des habitants de Rafaï accusent les rebelles de l’UPC de violences, de vols, de viols de filles et de femmes.
En conséquence, le commandement des FACA a décidé de mener un raid pour libérer la ville de Rafaï des rebelles de l’UPC. L’opération militaire a permis de récupérer huit (8) fusils d’assaut et un (1) RPG. Les rebelles de l’UPC se sont échappés et n’ont pas engagé le combat avec les Azandé des FACA.
Selon des habitants de Rafaï, les rebelles de l’UPC coopèrent étroitement avec le contingent Marocain de la Minusca. «Les Marocains soutiennent les rebelles de l’UPC. Ils font des affaires en commun dans le domaine de l’or et de diamant», a déclaré Marcel, un habitant de Rafaï.
De plus, les habitants affirment que les membres du contingent Marocain de la Minusca sont anti-Azandé et diffusent de fausses informations relatives à des allégations de pillages, de viols et même de meurtres. «Les Marocains veulent gagner tranquillement de l’argent grâce à l’UPC et les actions des FACA Azandé les empêchent constamment de le faire», note Marcel.
Une source indique que la Minusca a averti le groupe rebelle de l’UPC par ses canaux. Ce qui explique que les rebelles aient pu s’échapper en abandonnant certaines de leurs armes. La source affirme que les Marocains issus de la Minusca craignent que les rebelles de l’UPC soient capturés par les Azandé. En effet, ces captifs pourraient alors témoigner contre la Minusca. «Nous ne faisons pas confiance au contingent Marocain de la Minusca. Nous avons déjà demandé et nous demandons toujours qu’il soit remplacé par un autre contingent de maintien de la paix ou que la Minusca soit purement et simplement retirée de notre territoire», a insisté Marcel.
En avril-mai 2024, un certain nombre de publications sur les liens criminels entre le contingent Marocain de la Minusca et les rebelles de l’UPC peuvent être trouvées dans de nombreux médias et réseaux sociaux.
A plusieurs reprises, le ou la porte-parole de la Minusca, ont déclaré mollement que les publications des médias étaient des fakes news. Cependant, les dirigeants de l’ONU étaient mécontents des actions des Casques bleus Marocains et il a même été décidé de remplacer les Marocains par d’autres contingents de la Minusca.
Mais nous savons malheureusement que, l’ONU est une énorme machine bureaucratique qui ne tient pas compte des intérêts des citoyens ordinaires. C’est pourquoi les Marocains de Rafaï continuent à se livrer à des activités criminelles illégales et à négliger leurs responsabilités en matière de protection des civils.
Aujourd’hui, la tâche principale du contingent Marocain de la Minusca, est de discréditer les Azandé et les FACA, qui les empêchent de faire des affaires et de la contrebande avec les rebelles de l’UPC.
La Rédaction