Afin de trouver une solution définitive aux personnes victimes d’inondations, le gouvernement centrafricain, a octroyé une parcelle de 100 hectares au village Samba, situé à 17 kilomètres de Bangui, sur axe M’Baïki pour la réinsertion des sinistrés des zones marécageuses de Bangui. Dans cette optique, une délégation conjointe gouvernement-partenaires techniques et financiers, conduite par la ministre de l’Action Humanitaire, Josiane Lina Bemaka-Soui, assistée de son collègue de l’Urbanisme Nicole N’Koué, s’est rendue ce vendredi audit village. L’objectif est de visiter et montrer le site, pouvant abriter ces victimes aux partenaires pour amorcer les travaux.
En effet, le dérèglement climatique continue de commettre des dégâts sur la planète toute entière. Aucun continent n’est épargné aux conséquences de ce phénomène naturel. Mais, en dehors, de l’appui des institutions internationales pour chercher à atténuer le problème du changement climatique, chaque nation, essaye des stratégies à pouvoir protéger son peuple.
C’est ainsi que depuis 2019, que la population centrafricaine commence à subir les conséquences de ce fondu de la glace, le gouvernement ne cesse de trouver de solutions pour consolider et protéger ses paisibles citoyens.
Donc, ses périmètres de 100 hectares, concernent d’abord les victimes d’inondations des sites de l’ile Mbongo-Soua, Port Pétrolier, Sega, Kolongo et M’Poko-Bac.
A en croire la cheffe du département de l’Action Humanitaire, Josiane Lina Bemaka-Soui, le but de ce déplacement, s’inscrit dans la vision du Président Touadéra, pour la stratégie de solutions durables pour les victimes d’inondations, qu’il a ordonné au ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat de donner ce site. «Le Président, dans vision de développement a demandé pour qu’on puisse relocaliser cette tranche de population. Et voilà aujourd’hui, nous avons le site que le gouvernement a donné. Et avec nos partenaires humanitaires au développement qui nous accompagnent dans le projet, nous sommes là pour voir le site. Et nous allons faire les bornes et recenser les occupants traditionnels. Donc, le travail va commencer rapidement. Il faut que la saison sèche, les gens regagnent le site», a-t-elle expliqué.
Une satisfaction pour Jean Nicaise Koualet, Président des sinistrés de l’ile Mbongo-Soua, qui estime que, c’est un rêve qui est en train de devenir réalité. «C’est un rêve qui est en train de devenir réalité. C’est depuis tant d’années, qu’on nous fait que des promesses. Aujourd’hui, nous sommes venus avec les partenaires pour visiter les lieux. Merci au Président de la République qui a envoyé les deux membres du gouvernement pour nous montrer cette parcelle. Nous prions Dieu de le bénir dans ce projet, comme nous regagnons ici, et nos enfants pourront bien reprendre le chemin de l’école», a-t-il réagi.
S’agissant du chef de projet à l’OCHA, Safary Djoumapio, un des partenaires au développement qui se sont rendus sur ce site, il se réjoui de l’implication des autorités locales dans ce processus et souligne qu’ils feront de leur mieux à mobiliser des ressources pour ce projet du gouvernement. «Du côté humanitaire au développement, on est derrière le gouvernement. On est là pour les accompagner aussi. Comme mes collègues l’ont toujours dit, le niveau de financement est encore est très bas. Donc, on aura encore des limites de ce qu’on peut faire. Mais, tous ensemble, ou pourra voir ce qu’on ferra pour qu’on puisse au moins installer la population qui est affectée par les inondations chaque année», a-t-il fait savoir.
Si les autorités s’accélèrent dans le processus de relocalisation des victimes d’inondations des zones marécageuses en ce moment, cependant sur le terrain, la montée du niveau des eaux de l’Oubangui, ne cesse d’aggraver la situation humanitaire tant à Bangui que dans les villes de provinces où on signale également des inondations à Bozoum, Paoua, Bria, Ndélé et Birao.
Régis Stéphane Banguima