Dans un rapport parcellaire et partiale rendu public le 7 octobre 2024, devant le Haut-commissariat des droits de l’Homme des Nations-Unies à Genève, en Suisse, l’Expert indépendant de l’ONU sur la République Centrafricaine, le Togolais, Yao Agbetse, recommande aux autorités de Bangui d’ouvrir un dialogue franc autour de la problématique de «centrafricain d’origine», puis souhaite l’extradition de l’ancien président, François Bozizé Yangouvonda en exil en Guinée Bissau, évoque également la mission de l’ONU qui a passé 10 en RCA sans aucun résultat probant et attaque les alliés Russes dans le seul but de créer un stupeur dans le pays.
Cet «Expert indépendant de l’ONU», Yao Agbetse, sort de nulle part, au moment où la République Centrafricaine, est sur le bon chemin de la paix et du vivre ensemble, et surtout que la situation sociopolitique se stabilise pour rendre public un rapport cousu de fil blanc.
Ce dernier a mis sur la table un débat déjà clos sur la Constitution du 30 août 2023, notamment l’Article 67 qui définit les critères d’être candidats à l’élection présidentielle en RCA, d’où un critère parmi tant d’autres qui dispose «Le candidat à l’élection présidentielle doit être Centrafricain d’origine et n’ayant que la seule nationalité centrafricaine». Ce texte est clair, à moins que cet Expert indépendant de l’ONU de nationalité Togolaise veuille devenir candidat en RCA en 2025.
Ce n’est pas à cet expert soi-disant «indépendant» de l’ONU d’imposer au peuple Centrafricain ainsi qu’à ses autorités ce qu’ils doivent faire de bon pour le développement de leur pays. Il faut qu’il cesse avec ces genres d’agitation stérile !
S’agissant de la réussite des prochaines locales et régionales dans le pays, il fait une proposition bancale aux autorités centrafricaines pour dire que la tenue d’un dialogue est la condition sine qua non à ces élections de 2025. Or, ce que Yao Agbetse ne sait pas, le Président Touadéra, est un homme de dialogue. Il vient d’organiser le Dialogue Républicain qui a réuni plus de 600 représentants des Centrafricains des quatre coins de la planète, assorti de217 recommandations, dont plusieurs sont mises en application, tandis que d’autres sont en cours.
Un autre espace de dialogue, c’est la Maison du Peuple, qui n’est autre que l’Assemblée Nationale, où des leaders de différents partis politiques de l’opposition sont représentés. Ajouté à cela, l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) et la Feuille de Route de Luanda, qui représentent un également un espace de discussion. Une question cruciale doit être posée à cet expert. Le dialogue qu’il souhaite sa tenue, sera sur quel format ?
Rappelons que le 2 août 2024, le Président Touadéra, a eu un échange avec la presse lors de la première édition du déjeuner de presse, où le Chef de l’Etat a exprimé sa disponibilité de discuter avec les leaders d’opposition. Sauf que ces derniers, à travers le porte-parole du BRDC, Martin Ziguélé, a affirmé qu’ils ne sont pas pour. Peut-être cet expert indépendant de l’ONU, n’a pas encore toutes les informations sur ce qui se passe en République Centrafricaine. Ce n’est pas étonnant. Car, ce sont les stratégies qu’utilisent souvent des experts de l’ONU, tapis dans l’ombre et dresse un rapport imaginaire dans le seul but de jeter le discrédit sur les autorités centrafricaines.
Qui lui a dit que l’ancien président François Bozizé Yangouvonda, ne va pas être jugé. Pour son information, François Bozizé Yangouvonda, et ses 23 co-accusés qui constituent une bande de criminels de la CPC, ont été jugés par contumace et condamné aux travaux forcés à perpétuité par le Tribunal de Grande Instance de Bangui, lors de la Session Criminelle de la Cour d’Appel de Bangui, le 11 septembre 2023.
Pour parler de la situation des droits de l’homme en RCA, Yao Agbetse, a accusé sans les preuves tangibles les éléments des Forces de Défense et de Sécurité centrafricaines ainsi que les alliés Russes d’être à l’origine des exactions contre les civils en RCA. Curieusement, il a ignoré d’autres exactions des contingents de la Minusca contre des civils qui ne sont autres que la collusion de certains contingent de Minusca avec des bandits armés, l’assistance des bandits armés en armes et munitions de guerre souvent décriée par des organisations de la société civile centrafricaine, les véhicules de la Minusca estampillée «UN» qui, au quotidien, font des victimes à travers les accidents de circulation à Bangui ainsi que dans les villes de provinces.
Ajouté à cela, les cas de viols et exploitation et abus sexuels. On peut citer les cas de la mission français Sangaris, le contingent Gabonais, Congolais, Tanzanien et autres où l’ONU a classé les dossiers, laissant ainsi les victimes à la merci de la nature.
Même si les autorités centrafricaines ainsi que certaines organisations de la société civile, ne sont pas encore prononcées sur ce rapport mort-né de Yao Agbetse, en tant qu’observateur avertit, on peut dire aisément qu’il s’agit-là d’une nouvelle stratégie de pression sur le Chef de l’Etat Centrafricain afin de l’affaiblir politiquement.
Cette forme de pression ne se limite pas à ce rapport erroné, mais déjà sur le terrain, dans certaines villes de provinces, il y a des agitations des groupes de bandits isolés, par exemple au village Ngarba à Ndélé ainsi qu’à Nzacko. Comment comprendre qu’au même moment où le rapport de cet expert indépendant de l’ONU est rendu public que ces bandits armés rendent également public leurs communiqués pour revendiquer telle ou telle attaque contre les FACA. Il y a certainement un lien qui mérite une analyse approfondie. Il ne s’agit pas là d’une désinformation, mais c’est une analyse réelle des faits.
Les Centrafricains doivent être vigilants et ne se laisseraient plus faire !
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna