Le chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, est de retour le jeudi 10 octobre 2024, à Bangui, après un long périple qui l’a conduit au Etats-Unis, où il a participé à la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, en France au sommet 19ème sommet de la Francophonie et en Ouganda, où il a récemment passé trois pour renforcer les liens de coopération de lient ces deux pays. Ce qu’il faut retenir est qu’à chaque déplacement du Président Touadéra à l’étranger, cela porte toujours fruits.
Selon les informations relayées par la Présidence de la République de la République Centrafricaine, ce périple stratégique a permis au Chef de l’État Centrafricain d’affirmer la position de la République Centrafricaine sur les grandes questions internationales, tout en renforçant ses alliances sur plusieurs fronts essentiels au développement de son pays.
D’abord, lors de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le Président Touadéra, a réaffirmé sa détermination à obtenir la levée totale de l’embargo sur le diamant centrafricain, un sujet central pour l’économie du pays. Dans un discours percutant, il a souligné l’impact négatif de cette sanction qui, selon lui, freine la reprise de l’économie et le développement durable de la Centrafrique. Il a ainsi rappelé que la RCA a mis en place des mécanismes de transparence et de contrôle rigoureux pour éviter que les ressources ne financent les conflits. «Notre pays ne peut plus supporter un tel fardeau économique alors que nous nous efforçons de rétablir la paix et la sécurité. Le diamant centrafricain doit devenir un moteur de notre développement», a-t-il déclaré.
Cependant, en marge de cette Assemblée générale, le Président Touadéra a également rencontré plusieurs dirigeants africains et partenaires internationaux pour discuter des enjeux de gouvernance mondiale et de la réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Il a une fois de plus plaidé pour une représentation plus équitable de l’Afrique au sein de cette institution, arguant que la voix du continent doit être entendue sur les questions globales.
S’agissant de son déplacement en France, qui a été marqué par la participation du Président au 19ème Sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts, qui portait cette année sur la promotion de la langue française comme levier de l’entrepreneuriat, l’occasion a permis au Chef de l’État Centrafricain de rappeler l’importance du rôle de la Francophonie dans le développement économique et éducatif de la République Centrafricaine. «Le français, langue de partage et d’ouverture, doit aussi devenir un outil pour encourager l’innovation et l’entrepreneuriat chez nos jeunes. C’est une priorité que nous allons intégrer dans nos politiques nationales, notamment à travers la réforme de notre système éducatif», a soulevé le Président Touadéra.
En marge de ce sommet également, des échanges fructueux ont eu lieu avec d’autres Chefs d’État africains et européens, renforçant ainsi la coopération bilatérale dans plusieurs domaines, dont l’éducation, les affaires culturelles et les projets de développement.
Le dernier arrêt de ce périple diplomatique l’a conduit en Ouganda où des accords ont été signés dans des secteurs stratégiques, notamment la formation militaire et le développement des infrastructures routières.
Ces protocoles d’entente, fruits de négociations entre les deux pays, ouvrent la voie à une coopération renforcée dans le domaine de la défense et des infrastructures, des domaines clés pour le développement durable et la stabilité de la RCA. «Le développement de nos infrastructures, en particulier routières, est une urgence pour améliorer les échanges économiques et renforcer l’intégration régionale», a affirmé le Chef de l’Etat Centrafricain, soulignant l’importance de ces projets pour l’économie nationale.
À son retour à l’aéroport international de Bangui-M’Poko, le Président Centrafricain a été accueilli par plusieurs membres du gouvernement, des personnalités politiques, et des partenaires internationaux, témoignant ainsi du soutien dont il bénéficie sur la scène nationale.
Son intervention, centrée sur les résultats de ses missions diplomatiques, a renforcé la confiance dans la capacité du gouvernement à poursuivre ses efforts pour le développement et la stabilité de la République Centrafricaine.
A en croire la Présidence de la République Centrafricaine, le Président Touadéra s’est montré confiant, quant à la levée prochaine de l’embargo sur les diamants, tout en affirmant que la coopération renforcée avec l’Ouganda et les partenaires de la Francophonie, offrira de nouvelles perspectives pour le développement de la RCA.
Pour la Renaissance, ce voyage prometteur du Président Touadéra à l’étranger, marque une étape clé dans la politique étrangère de Centrafrique, qui s’affirme désormais comme un acteur incontournable sur la scène régionale et internationale, prêt à défendre ses intérêts tout en s’ouvrant à de nouvelles opportunités de coopération.
Il ne faut pas perdre aussi de vue que le Chef de l’Etat Centrafricain, est Président en exercice de la CEMAC et il a désigné par ses pairs de la sous-région comme médiateur dans la crise gabonaise. Ce qui a permis à ce pays de rester stable après le coup de force du Général Brice Clotaire Oligui-Nguema, mettant hors-jeu Ali Bongo Ondimba.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna