Le samedi 12 octobre 2024, le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a inauguré au nombre d’infrastructures administratives, économiques et sociales de la préfecture de l’Ouham inscrites dans le cadre du programme de stabilisation, le nouveau bâtiment administratif et technique de la préfecture de l’Ouham.
Le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Félix Moloua, a assisté à la cérémonie en compagnie du Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu Sarandji, quelques membres de son gouvernement, des partenaires techniques et financiers et de la vaillante population de Bossangoa la belle.
Sous un soleil de plomb apparu après la fine pluie tombée très tôt sur le Chef-lieu de la préfecture de l’Ouham pour marquer la bénédiction des ancêtres de la localité que la cérémonie a eu lieu. La population de Bossangoa est sortie massivement pour accueillir le Président de la République et toute la délégation qui l’accompagnait.
La ville de Bossangoa a revêtu pour la circonstance ses plus beaux habits pour cette cérémonie. Partout dans la ville, on entend la population souhaiter la bienvenue au Président en disant «Dede Gboa Hay Président Touadéra» en Gbaya, ce qui se traduit par Bienvenu Président Touadéra».
Des banderoles avec l’effigie du Président sont accrochées un peu partout dans la ville, en partant du quartier Borro, passant par l’évêché pour en arriver au centre administratif, des groupes de danse se rivalisaient avec des pas de danse du terroir Gbaya. Quelques parts sous les manguiers, des femmes commerçantes ont exposé des cuvettes de courge, du miel pur de Bossangoa ainsi que le beurre de karité très prisé de la localité afin de les vendre aux nombreux visiteurs de la ville.
À son arrivée, le Chef de l’Etat a eu droit à un bain de foule tellement que toute la population exprimait le désir de saluer le Président de la République Centrafricaine avant d’aller pour être installé.
En prenant la parole, le représentant résident du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), l’organisme qui met en œuvre le programme de stabilisation en Centrafrique, Jean-Luc Stalone, a salué la présence du Président de la République qui est pour lui «le témoignage de l’importance que ce dernier accorde au programme de stabilisation». Lequel programme il l’a présenté comme étant un package d’activités réalisées comme dividende de la paix. Ces réalisations témoignent du retour effectif de l’autorité de l’Etat, un appui à l’économie et une possibilité de renforcer la cohésion sociale.
Pour le bâtiment administratif et technique à inaugurer, le financement du gouvernement du Japon a facilité la réalisation avec un coût total de 163 millions de FCFA. Il comprend 12 espaces bureaux, des salles de réunion, une salle d’attente et une électrification par énergie solaire. Il a été réalisé en un an comme promis le 30 juin 2023.
Quant à la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en Centrafrique, Valentine Rugwabiza, «les infrastructures construites sont mises à la disposition des fonctionnaires afin qu’ils accomplissent les tâches qui leur sont données…».
Elle a poursuivi en réitérant la souveraineté de la RCA sur les différentes réalisations des partenaires en Centrafrique en déclarant «qu’il n’y a rien que nous mettons en œuvre en Centrafrique sans recevoir l’autorisation du Président de la République».
Celle-ci a appelé la population à croire aux engagements que le gouvernement prend. La construction de ce bâtiment est la matérialisation des engagements du gouvernement Centrafricain. L’un des engagements pris par le gouvernement est la réhabilitation de la route Bossangoa-Bossembele.
La diplomate onusienne a rappelé que l’engagement du gouvernement en la matière découle de la demande de la population de Bossangoa, plus précisément des femmes de Bossangoa. C’est pourquoi elle a rassuré la population que la Minusca va mobiliser les génies militaires pour rendre cette route praticable.
Le Chef de l’Etat Centrafricain, en s’adressant à la population de l’Ouham en général et à la population de Bossangoa en particulier, est parti du postulat selon lequel «le programme de stabilisation est un programme du Gouvernement qui est mis en œuvre par le PNUD» avec l’appui d’autres partenaires amis de la RCA avant d’apprécier la capacité de la population à surmonter la désinformation afin de venir participer à cette belle fête riche en couleur.
Il a saisi l’opportunité pour rappeler qu’il a fait du retour de la sécurité sa priorité depuis le 30 mars 2016 et qu’aujourd’hui des avancées sont observées dans ce domaine.
Le numéro 1 Centrafricain a salué les résultats satisfaisants de la mise en œuvre l’accord politique pour la paix et la réconciliation APPR-RCA et de la feuille de route de Luanda.
En s’exprimant sur le programme de stabilisation lancé depuis mars 2023 à Sam Ouandja, le Pr Touadéra a annoncé quelques besoins de la population qui doivent être traduits en réalisation dans les mois à venir comme le projet de modernisation de l’Etat civil, la réhabilitation de la route Bossangoa-Bossembélé en attendant le bitumage qui interviendra dans le cadre du projet corridor 14 et la relance de la culture du coton.
Sur un tout autre registre, plus précisément l’aspiration à la paix de toute la population Centrafricaine, le Chef de l’Etat a une fois de plus tendu la main aux «éléments résiduels des groupes armés qui hésitent à déposer les armes et réintégrer la République de le faire». En père de la nation il a déclaré que «ses mains paternelles restent ouvertes à tous ceux qui veulent saisir les opportunités du dividende de la paix pour réintégrer la République».
Avant de clore son allocution, le Président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra, a lancé un appel au sens de responsabilité de la jeunesse pour que les réalisations «soient entretenues et préservées». «Ces réalisations sont les vôtres. Ne les détruisez pas. Ne les abimez pas. Veillez sur l’entretien…».
À l’approche du de l’enregistrement sur le fichier électoral pour les élections locales à venir, le Président Touadéra, a exhorté la population Centrafricaine à aller massivement se faire enregistrer afin de consolider l’encrage démocratique en Centrafrique par le truchement des élections municipales qui ont été tenues la dernière fois en 1988 en Centrafrique.
Il convient de noter qu’en dehors de ce nouveau bâtiment, d’autres infrastructures ont été inaugurées le samedi 12 octobre dernier, comme le marché Borro, le centre de formation des infirmières le centre d’alphabétisation et la maison de la paix. Tout comme quoi la République Centrafricaine est sur la voie de sortir définitivement de la zone des crises militaro-politiques pour s’engager sur la voie de son émergence.
Vivement que chaque Centrafricain en prenne conscience et y participe à son niveau afin de faire de cette marche vers l’émergence une voie de non-retour.
La Rédaction