Le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) s’affaiblit de plus en plus par rapport à son clivage politique. Le bureau politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) que dirige le Président sortant, Martin Ziguélé, brise le silence et condamne la mise en place d’un autre bureau politique provisoire dudit Mouvement depuis le samedi 28 septembre 2024. Selon lui, ce bureau provisoire formé par des «liquidateurs» et exclus du parti, n’est qu’un organe apocryphe qui a aucun texte juridique, dont leur but est de ternir l’image du parti pour chercher des postes ailleurs. Propos tenus le jeudi 10 octobre 2024, lors d’un échange avec les professionnels des médias à Bangui. Cette réaction n’a pas laissé indifférent Jaquesson Mazette l’un des membres fondateurs du parti MLPC.
Le MLPC est l’un des partis politiques phares de ce pays, qui a eu même à gérer le pouvoir. Il est reconnu en République Centrafricaine par la décision numéro 003/MSPAT.SE.CAB.SG.DAPA.SP du 04 octobre 1991. Il est l’une des associations politiques jouissant d’une personnalité morale et qui exerce ses activités conformément à la loi numéro 91.004 du 4 juillet 1991, portant Loi organique relatives aux partis politiques. En cette qualité, sa nature et son fonctionnement, sont rigoureusement encadrés par des textes de bases que sont ses Statuts et son Règlement Intérieur.
Mais, après la disparition du défunt-président, Ange Félix Patassé, ce parti politique réputé des bonnes personnes, ne cesse d’enregistrer des divisions, occasionnant le désistement et la dissidence de plusieurs militants par la faute du Président sortant Martin Ziguélé qui, ses anciens camarades lui reprochent de mal gérer ledit parti.
Le dernier cas est celui du samedi 28 septembre 2024, où bon nombre des cadres dissidents mécontents de la mal gouvernance de Martin Ziguélé, ont mis un bureau politique provisoire du MLPC en place, à l’issue d’une Assemblée générale tenue à Bangui.
Pour le Président sortant Martin Ziguélé, ces gens chassés du parti, n’ont aucun droit de mettre un bureau politique en place et le seul MLPC est celui qu’il dirige car, l’article 16 du parti indique que seul le congrès qui peut permettre une situation pareille.
Ensuite, il a poursuivi en disant que toutes ses manœuvres de Jacquesson Mazette et sa suite, ne seront pas restées impunies. Ils ont ester une action en justice afin d’établir les responsabilités.
En réaction, Jacquesson Mazette, l’un des membres fondateurs du MLPC, a souligné pour sa part qu’«aujourd’hui, Ziguélé doit comprendre que les gens ne plus le voir diriger le MLPC. Les Camarades du parti ayant constaté sa mauvaise manière de faire, ont fait le tour des organes et avaient décidé de mettre place un bureau politique provisoire du parti pour aller au congrès, puisqu’il est incapable de le faire ! C’est ainsi qu’en ma qualité de l’un des membres fondateurs de ce parti, j’ai décidé de les appuyer comme Conseiller. Et la principale mission de ce bureau provisoire que dirige Gérard Deganendji, est de conduire le parti à un congrès digne. Donc, le vrai MLPC, c’est celui dont la base a choisi. Il n’y a pas deux MLPC», a-t-il clarifié.
Pour l’heure, les divergences au sein de ce parti politique s’agrandissent au jour le jour. Martin Ziguélé, annonce l’organisation d’un congrès du parti MLPC l’année prochaine. Une mission idem pour Gérard Déganendji, nouveau Président du bureau politique du MLPC, mis en place à l’issue d’une Assemblée générale le 28 septembre 2024.
Ce qu’il faut retenir, le mandat du Président sortant Martin Ziguélé est arrivé à terme depuis plus d’un an déjà. Malheureusement, celui-ci veut s’accrocher afin de polluer le climat socio-politique du pays à travers des déclarations qui vont aux travers de la pensée du peuple Centrafricain.
Il est temps que le ministère de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement Local d’intervenir afin de trancher. Car, les Centrafricains se préparent activement pour les prochaines élections locales de juillet 2025, mais cela il faut un climat socio-politique serein.
Régis Stéphane Banguima