La cérémonie s’est déroulée le samedi 12 octobre 2024, en présence du Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu Sarandji, du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Félix Moloua, des Présidents des Institutions de la République, du Ministre Résident de l’Ouham, des Membres du Gouvernement, des Ambassadeurs, Chefs des Missions diplomatiques accrédités en Centrafrique ainsi que le Coordonnateur-Résident du Système des Nations Unies.
Dans son mot de circonstance, le Chef de l’Etat centrafricain est très heureux de revenir à Bossangoa pour échanger avec les femmes, jeunes, élèves, fonctionnaires, agents de l’État, forces de défense et de sécurité, ainsi que toutes les délégations venues des Sous-préfectures de Nana-Bakassa, Nangha-Boguila, Markounda et celles arrivées de la Préfecture de l’Ouham-Fafa.
Il est à Bossangoa, avec les amis de la République Centrafricaine, qui ont accepté de faire ce déplacement parce qu’ils veulent être les témoins de cette transformation en cours dans resplendissante Ville de Bossangoa, affectueusement dénommée aussi «Boston City».
Le Président Touadéra a cité l’Ambassadeur, Haut Représentant de la France, l’Ambassadeur de Norvège, l’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne, le Représentant de l’Ambassadeur du Japon, le Représentant de la Corée du Sud, ici présent au nom de l’Agence coréenne de coopération internationale, le Directeur-Pays de la BAD, la Minusca et tous les chefs des Agences du Système des Nations Unies.
Par cette mobilisation grandiose, poursuit-il, la population de l’Ouham a prouvé aux yeux du monde son hospitalité légendaire ainsi que sa résilience à surmonter les difficultés et les désinformations pour participer massivement à la cérémonie d’inauguration des activités conjointes du système des Nations-Unies réalisées à Bossangoa.
Il n’a pas manqué de féliciter les autorités administratives, judiciaires, militaires municipales et religieuses locales ainsi que les Sages de l’Ouham, pour leurs précieuses contributions au retour de la paix, de la sécurité et du vivre ensemble.
Sur le registre des actions à engager en faveur du relèvement de la RCA, figure le Programme de Stabilisation que le Gouvernement a lancé en février 2023, à Sam Ouandja. Pour ce faire, il a rappelé que ce programme joue un rôle moteur de préparation par le renforcement de la présence et de l’autorité de l’État, l’amélioration des conditions de vie des concitoyens, le vivre-ensemble et la cohésion nationale, afin de favoriser l’amorce d’un développement pour lequel le Gouvernement dispose désormais d’un Plan, le Plan National de Développement (PND 2024-2028).
C’est donc dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme que «nous nous retrouvons aujourd’hui ici à Bossangoa, pour procéder à l’inauguration de certaines infrastructures socio-économiques de base», a-t-il justifié.
A travers ces inaugurations et le lancement de nouveaux projets dans la ville de Bossangoa, son gouvernement veut renforcer la présence et l’autorité de l’Etat, la sécurité, la justice, l’accès aux services essentiels pour la population et la revitalisation de l’économie locale.
Le soutien aux agriculteurs, aux commerçants, aux artisans qui sont pour lui une priorité, entre également dans cette trajectoire de la dynamisation de l’économie locale, qui est la clé pour sortir de la pauvreté et bâtir une société résiliente.
Pour le Chef de l’Etat Centrafricain, ces inaugurations, matérialisent aussi le renforcement de la cohésion sociale et la consolidation de la paix, car la paix se construit non seulement par des actions politiques, mais aussi par un dialogue à la base entre les Centrafricains, dans les quartiers et les villages et au sein de nos familles et communautés pour prévenir les conflits et régler les différends de manière pacifique, sans recourir aux armes qui n’ont que retardé le développement de notre pays.
Je suis fier de constater que des efforts remarquables sont faits ici, à Bossangoa et dans toute la Région du Yadé pour promouvoir la cohésion sociale, la réconciliation et le vivre ensemble entre des communautés autrefois divisées par la violence.
Le retour des Centrafricains, qui étaient réfugiés au Cameroun, au Tchad et ailleurs, est une manifestation de cette réussite des efforts conjoints de consolidation de la paix.
Il a souligné que les moments forts de cette cérémonie ont été le lancement du projet de modernisation de l’Etat civil et des services judiciaires, couvrant la Mairie et le Tribunal de Grande Instance de Bossangoa. A cet effet, la Mairie et le Tribunal de Grande Instance de Bossangoa disposeront, dans le cadre de ce projet financé par l’Union Européenne, de toutes les capacités requises pour délivrer des services d’Etat civil et les services judiciaires à la population de l’Ouham.
La mise en œuvre de ce projet permettra à chaque Centrafricain de s’identifier, de participer pleinement à la vie de la nation et d’avoir accès aux services publics essentiels.
Par cette modernisation des services d’Etat civil, «nous renforçons les fondations d’une société équitable et inclusive en élargissant l’accès à l’éducation de nos enfants», a-t-il promis.
Dans le domaine de la santé maternelle, le soutien du Système des Nations-Unies à travers la construction en cours d’une maternité permettra d’améliorer de manière significative les conditions d’accouchement, la santé maternelle et infantile, en réponse au défi de l’accès des femmes enceintes aux soins de qualité, dans les zones rurales comme l’Ouham.
Cette amélioration des services obstétricaux, réduira les décès maternels, permettant ainsi à chaque femme d’assurer un avenir à chaque enfant. Par ailleurs, son gouvernement que dirige Félix Moloua a, en cours, la réalisation des projets de construction de trois maternités à Nana-Bakassa, Boguila et Markounda, la construction de deux blocs opératoires à Nana-Bakassa et Boguila ainsi que du bureau du district sanitaire.
Il y a également le projet de construction de l’Ecole Régionale de la Santé à Bossangoa pour la formation des Infirmiers, Sages femmes et autres personnels de la Santé.
Le Président Touadéra a fait savoir que son gouvernement va renforcer la capacité du district sanitaire par des ressources humaines, en envoyant un Médecin Pédiatre, deux spécialistes de santé publique, trois médecins généralistes, 22 Infirmiers diplômés d’Etat de Médecins Sans Frontières, 5 Sages femmes, 9 Assistantes accoucheuses et 16 Assistants de Santé.
Par conséquent, tous ces Centres de Santé sont d’ores et déjà dotés d’ambulances médicalisées, de véhicules, de camions frigorifiques de dépôt de la chaîne de froid et d’équipements divers par le Gouvernement.
Par cette occasion, il a annoncé le lancement des travaux de réhabilitation de la route Bossangoa-Bossembélé.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna