C’était à l’issue d’une session plénière qui a eu lieu le vendredi 18 octobre 2024, à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Sur cent-quarante (140) inscrits pour cent-vingt-cinq (125) votants, le «OUI» a recueilli cent-vingt-une (121) voix contre deux (02) «NON» et, l’on a enregistré zéro abstention, zéro bulletin blanc et deux bulletins nuls. Ce vote de Loi s’est déroulé sous les regards éclairés du Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu Sarandji.
D’après le compte rendu de la presse parlementaire, l’argentier du pays, Hervé Ndoba, Ministre des Finances et du Budget, en l’espace de quelques jours, après la présentation de cet important document devant la Représentation Nationale, est revenu cette-fois ci pour le défendre et solliciter l’adhésion complète des Elus de la Nation en vue de donner les moyens nécessaires à l’Etat de bien fonctionner.
Ce dernier a précisé que le projet de Loi de Finance rectificative 2024, vise à réviser la nature, le montant et les affectations des ressources, ainsi que les charges de l’Etat, six mois après son exécution.
Poursuivant, il a indiqué que cette révision intervient dans un contexte macroéconomique qui nécessite : La prise en compte des financements dont les conventions ont été signées après la promulgation de la loi de Finances initiale 2024, l’inscription des nouvelles dispositions relatives aux ressources domestiques, la conclusion de la deuxième revue de l’accord au titre de la Facilité Elargie de Crédit avec le Conseil d’Administration du Fonds Monétaire International, enfin, la prise en charge des échéances électorales.
Puis, les débats se sont engagés avec quelques interventions à titre individuel sous forme de conseils, de contributions et des préoccupations.
Prenant la parole, le Ministre Hervé Ndoba, a exprimé sa satisfaction, quant aux conseils qui lui ont été prodigués et les observations faites avant d’éplucher point par point les différentes préoccupations.
Ainsi, les ressources budgétaires du projet de Loi de Finances rectificatives 2024 sont estimées à 297,77 milliards de FCFA décomposés comme suit : Ressources propres : 162,50 milliards de FCFA. Direction Générale des Douanes et des Droits Indirects : 67,50 milliards de FCFA. Direction Générale des Impôts et des Domaines : 65,50 milliards de FCFA. Direction du Trésor et de la Comptabilité Publique : 29,50 milliards de FCFA. Ressources extérieures : 130,27 milliards de FCFA. Appuis budgétaires : 33,40 milliards de FCFA. Dons projets : 90,96 milliards de FCFA. Emprunts : 5,91 milliards de FCFA.
A signaler que les charges totales sont estimées à 322,29 milliards de FCFA se décomposant de la manière suivante : Dépenses primaires : 210,48 milliards de FCFA. Charges financières : 15,24 milliards de FCFA. Dépenses d’investissement : 112,17 milliards de FCFA.
Au regard des prévisions des ressources et des charges du projet de Loi des Finances rectificatives 2024, le solde budgétaire global est déficitaire de 29,82 milliards de FCFA, ce qui représente 1,7% du Produit Intérieur Brut (PIB).
Quant au solde primaire, il est déficitaire de 47,98 milliards de FCFA, correspondant à 2,7% du PIB. Retenez que les prévisions budgétaires initiales pour l’année 2024 ont été estimées à plus de 316 milliards de FCFA.
«Je suis amplement satisfait parce que ce résultat est la démonstration de ce que les élus de la nation ont compris les difficultés que nous traversons. Ils ont compris également les enjeux parce qu’évidemment ce collectif budgétaire est un collectif qui nous permet d’adresser un certain nombre d’enjeux importants et pour lesquels notre partenaire traditionnel, le Fonds Monétaire International nous accompagne», a enchanté le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba qui ajoute que «tous les maillons de la chaîne de dépense fonctionnent correctement au niveau du ministère des Finances et du Budget et également au niveau de différents départements que ce soient les institutions de la République ou les autres départements ministériels».
S’agissant de la gestion financière et la manière dont l’Autorité Nationale des Elections (ANE), aura à conduire ces échéances, le ministre des Finances répond en ces termes, «j’aurai tendance à dire qu’ il faut rapprocher ces dépenses-là avec le budget qui a été adopté pour nous permettre de réaliser les élections locales. Comme vous le savez, c’est un engagement du Président de la République pour nous permettre justement de pouvoir faire la démonstration de la gouvernance à partir de la base, c’est la démocratie à la base».
La Rédaction