La Vice-Coordonnatrice du «Réseau des Femmes Leaders Africaines» (AWLN-RCA), se dit indignée et réclament justice pour les nouveaux cas d’abus sexuels attribués au contingent rwandais de la Minusca. Pour Chantale Solange Touabena, les cas précédents ayant conduit au rapatriement de certains contingents doivent servir d’exemple au risque d’assister à une politique de deux poids deux mesures. Position exprimée lors d’un entretien exclusif à Radio Lengo Songo.
Selon elle, c’est une nouvelle qui est choquante. Ce sont des amis qui sont venus soutenir le pays, et non pour faire ce qu’ils ont fait. Violer les femmes, non ! Ils étaient venus pour protéger, pour aider la RCA. Mais c’est vraiment avec un cœur meurtri que «j’ai appris la nouvelle. Et là, je me dis qu’il n’y a pas deux poids deux mesures. On avait pointé du doigt les Gabonais, les Congolais, les Tanzaniens et les Camerounais qui ont posé ces actes et ils ont été rapatriés», s’est-indigné la Vice-Coordonnatrice de «AWLN» qui estime qu’il n’y a pas de raisons qu’on ne le fasse pas pour ceux qui ont commis ces actes.
Pour cette dernière, les coupables de ces actes doivent suivre le même chemin que leurs prédécesseurs qui ont été rapatriés. Et s’indigne par ailleurs de la collaboration existante entre la RCA et les pays fournisseurs de troupes à la Minusca. «Quand quelqu’un commet une bavure de la sorte, on le rapatrie pour le juger dans son propre pays. Le malheur qui est là, c’est qu’il n’y a pas de suivi. Qui nous a dit que ces gens-là, une fois chez eux, répondent de leurs actes devant la justice ? Nous ne savons pas ! Donc, c’était mieux que quand la personne est rapatriée, il faudrait que la justice de notre pays, fasse le suivi. Il y a la société civile, on peut se constituer en partie civile pour faire le suivi et des Avocats également des victimes doivent se rendre dans ce pays pour suivre, pour voir si ces gens-là vont répondre de leurs actes devant la justice», a fait mention Chantale Touabena.
L’occasion également pour la Vice-Coordonnatrice de «AWLN» de lancer un appel pressant aux victimes de livrer aux services compétents afin de bénéficier de soutien appropriés. «Donc, je demande à mes filles là de venir vers les organisations. En premier, il y a l’AFJC qui est pour faire le référencement, qui peut les aider, pour voir si après leur viol, il n’y a pas eu un problème de santé, qui se cache à l’horizon. Tout ça, on va vraiment les aider pour qu’elles soient prises en compte», a conclu Chantale Solange Touabena qui n’a pas manqué l’occasion de rappeler à ses femmes leurs témoignages seront tenus secrets et c’est aussi un moyen pour elles de se libérer de leurs fardeaux.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi