Le nouveau Sommet des BRICS boucle ses travaux ce jeudi 24 octobre 2024, à Kazan, en Russie. Une vingtaine de Chefs d’État et de gouvernement du Sud Global, ont répondu présent, y compris des dirigeants de pays candidats à l’adhésion à l’alliance, comme la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. Côté économique, les BRICS, se positionnent comme une alternative à l’ordre financier international et les institutions héritées des lendemains de la seconde guerre mondiale, notamment le FMI et la Banque Mondiale.
En effet, les BRICS veulent contester l’ordre financier international et les institutions héritées des lendemains de la seconde guerre mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI), ou encore la Banque Mondiale.
L’alliance, qui a accueilli au début de l’année 2024, l’Éthiopie, l’Égypte ou encore l’Iran, pèse désormais près de 30% de la richesse mondiale et 45% de la population. Mais, n’a que 20% des droits de vote au sein du FMI par exemple.
Les BRICS, aux départs composés du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine puis de l’Afrique du Sud, ont donc créé leurs propres institutions alternatives, censées mieux représenter et mieux servir les pays du Sud Global.
En pratique, pour faire concurrence aux institutions financières internationales héritées des accords de Bretton Woods, les BRICS ont notamment créé le «Contingent Reserve Arrangement» (CRA), comme alternative au FMI. Sauf que cette institution «est totalement conditionnée pour ses prêts de liquidités à un accord avec le FMI», a expliqué Bruno Cabrillac, Directeur général de la Fondation pour les Etudes et Recherches sur le Développement International (FERDI).
Ce qui rend «extrêmement marginal» l’avantage pour des pays de participer à cette institution», a-t-il poursuivi. De son côté, la New Development Bank en français, «Nouvelle Banque de Développement», créée par les BRICS, dispose de beaucoup moins d’argent que la Banque Mondiale. Son capital initial était de 50 milliards de dollars seulement.
De plus, les BRICS n’offre pas des conditions plus favorables pour les pays emprunteurs, car elle emprunte sur les marchés internationaux (en dollars, d’ailleurs) à des taux d’intérêt plus élevés que ceux de la Banque Mondiale et que ceux de la Banque Asiatique de Développement.
Ce qui les pousse par ailleurs à dégager une énergie péjorative sur la question de la dédolarisation afin de promouvoir leur propre monnaie.
Il y a lieu de rappeler que les BRICS souhaitent bien mettre en place leur Crypto-monnaie afin de contrecarrer toutes les influences économiques occidentales.
Rollys Rodrigue Bissi