Les activités scolaires se déroulent sans aucun incident majeur sur l’ensemble du territoire centrafricain. Certains responsables d’établissements publics invitent les autorités et les partenaires au développement à construire d’autres bâtiments scolaires dans leur établissement. C’est le cas du Proviseur du Lycée Ngou-Lékpa, Théophile Gazanguinza, dans la Commune de Bimbo 3, située à presque 10 km de la ville de Bangui.
Le Lycée Ngou-Lekpa est créé en 2010 et ne dispose que 10 salles de classes. Cela ne respecte pas encore les normes pédagogiques pour un effectif de plus de 5000 élèves. Ces conditions perturbent le bon fonctionnement des cours dans ledit Lycée.
Radio Lengo Songo s’est descendu sur le terrain pour toucher du doigt les réalités. A cette occasion, dans une interview exclusive Théophile Gazanguinza nouvellement nommé Proviseur du Lycée Ngou-Lékpa, fait l’état des lieux de son établissement.
Pour ce dernier, aujourd’hui, cet établissement compte 5127 élèves pour 10 salles de classes. Cela ne respecte pas ratio élève-table-banc. Chaque salle peut contenir presque 510 élèves. De la 6ème en terminale, «nous avons 21 classes du Premier Cycle. C’est-à-dire de la 6ème en 3ème et nous avons 7 classes de la Seconde Cycle de la 2nde en Terminale, dont nous avons les séries A4’et les séries B. Cela nous fait un total de 28 classes pour 10 salles seulement», a-t-il présenté.
Cependant, il a ajouté que le programme, est respecté. Ce sont des salles qui ont été construites comme ça par une ONG. Et cette ONG n’a pas respecté les normes des classes requises par le ministère de l’Education Nationale. Les Professeurs sont obligés de scinder les élèves. S’ils sont plus de 200, les élèves sont divisés pour 2 heures : donc, 1 heure par groupe.
Selon Théophile Gazanguinza, c’est un vieux Lycée crée en 2010, malheureusement, les projet «PUSEB» et «LONDO» ont construit des nouveaux bâtiments à Bangui, «je suis étonné d’arriver ici et de voir que le Lycée n’a même pas bénéficié de ces projets. Aucun projet que ça soit les projets PUSEB et LONDO, n’a pas construit des bâtiments au Lycée de Ngou-Lékpa».
Pour ce faire, il lance un appel aux autorités compétentes et aux partenaires au développement de voler au secours de cet établissement, «c’est un appel qu’on lance aux personnes de bonne volonté, au gouvernement, s’ils peuvent voler à nos secours, parce que rien ne se fait cette année. L’année prochaine, on va plus recruter les enfants, mais ceux qui seront admis en classe de 6ème», a-t-il lancé.
Lors de la cérémonie du lancement de la rentrée scolaire 2024-2025, qui a eu lieu à Bambari, le Président Touadéra, a annoncé plusieurs projets en faveur du renforcement du système éducatif centrafricain. Espérons que le gouvernement et les partenaires y veilleront.
Auric De Jean Jovice Ouakara