La 29ème Conférence de l’ONU, sur le changement climatique, a démarré depuis le 11 novembre dernier à Bakou, capitale d’Azerbaïdjan. Quarante mille participants, dont une centaine de Chefs d’Etat, y prennent part pour mieux lutter contre le réchauffement de la planète et ses conséquences. Prévue jusqu’au 22 novembre 2024, elle doit se conclure par un nouvel objectif d’aide financière aux pays en développement.
Alors que les températures mondiales, battent cette année encore les records et que les catastrophes climatiques s’enchaînent, les participants à la «COP29» qui démarre le lundi 11 novembre dernier à Bakou, en Azerbaïdjan, vont devoir décider d’un nouveau montant pour aider les pays en développement, afin de faire face à la crise climatique jusqu’en 2030. À elle seule, l’Afrique demande mille trois cent (1300) milliards de dollars chaque année. «On veut que cet objectif ne soit plus seulement un chiffre politique, un chiffre rond qui sonne bien aux oreilles, mais que ce soit un objectif véritablement en adéquation avec les besoins des pays en développement», a expliqué Tosi Mpanu Mpanu, le négociateur de la RDC à la COP.
Dans cette perspective, le groupe des pays Africains, estime donc qu’il faudrait mobiliser entre mille (1000) à mille trois cents (1300) milliards de dollars par an pour aider le continent, afin qu’il respecte les objectifs de l’Accord de Paris, à savoir la limitation de la hausse des températures à 1,5°C d’ici à la fin du siècle.
Ce fonds doit notamment permettre aux pays pauvres d’opérer leur transition vers les énergies renouvelables, et aussi les aider à s’adapter au changement climatique pour mieux y résister et servir à réparer les dégâts causés par les catastrophes naturelles.
Ainsi, selon la Banque Africaine de Développement (BAD), le continent ne reçoit que 3% des flux mondiaux en faveur du climat. Pour ces pays, dont beaucoup croulent déjà sous les dettes, il est par ailleurs important que ces fonds soient principalement versés sous forme de dons et non de prêts qu’il faudra rembourser avec des intérêts.
En effet, si les pays en développement attendent beaucoup de cette «COP29», ils savent toutefois qu’elle se déroule dans un contexte géopolitique compliqué. Il y a des conflits armés qui affectent certaines régions de la planète et qui sapent eux-mêmes parfois la confiance dans le système multilatéral, puisque certaines résolutions onusiennes ne sont pas respectées.
De plus, la réélection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, inquiète déjà le continent. «Nous savons qu’il fait partie des climato-sceptiques, qu’il était partisan de la sortie des États-Unis de l’Accord de Paris et même de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques, le texte sur lequel repose la gouvernance mondiale sur le climat. Son retour au pouvoir est donc assez préoccupant puisque les engagements auxquels les États-Unis ont souscrit risquent de ne pas être respectés», a exprimé le groupe des pays africains.
Il est important de préciser que la République Centrafricaine, est également préoccupée par cette question de l’aide afin de faire face aux défis climatiques qui pullulent en outrance dans la capitale et dans certaines villes de provinces.
Malgré les recommandations formulées par le Président Centrafricain, Faustin Archange Touadera lors de «COP 28», la République Centrafricaine, reste et demeure orpheline de ladite aide.
Espérant que la «COP 29» de Bakou, serait un point de la concrétisation de cette aide financière tant chantée par les grandes puissances.
Rollys Rodrigue Bissy