Démarrage le mardi 03 décembre 2024, de la deuxième Session Criminelle de la Cour d’Appel de Bangui. Ces audiences se déroulent en la salle du Tribunal Correctionnel pour enfant et celle de la Cour de Cassation de Bangui.
En effet, depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat, le 30 mars 2016, et sa politique déterminante de la septième République, le Chef de l’Etat Centrafricain, Pr Faustin Archange Touadéra, a fait de la lutte contre l’impunité, son cheval de bataille.
Tous les auteurs, co-auteurs et les complices de crimes commis sur toute l’étendue du territoire centrafricain, doivent être traduits en justice. Et c’est ce qui se passe en ce moment dans le pays.
C’est dans cette optique qu’après la première Session Criminelle de la Cour d’Appel de Bangui, du mois de Juillet à Août 2024 et celle de Bambari, qui a pris fin dans le mois du novembre 2024, c’est maintenant l’occasion de passer en deuxième Session Criminelle de Bangui, pour que les bureaux soient condamnés et ça apaise les cœurs des victimes.
Le mardi 03 décembre 2024, la Cour d’Appel de Bangui, a démarré avec les audiences qui enregistrent la condamnation de cinq (5) inculpés. Il s’agit de Romaric Mokpem, condamné à 10 de travaux forcés pour meurtre, Atahir Mahamat, condamné à 15 ans de travaux forcés et ces complices comme Daoud Moussa, Oumar Mahamat et Ahmat Al Abib, tous ont écopé de 8 ans d’emprisonnement, pour meurtre, coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort.
Mais, après la condamnation de ces cinq (5) personnes le mardi dernier, deux (2) autres personnes sont condamnées le mercredi 04 décembre par la Cour Criminelle de Bangui.
En la salle du Tribunal pour Enfants, après des interventions contradictoires des parties civiles et de la défense, le Ministère Public représenté par le 3ème Avocat Général, Maxime Mazou a, dans son réquisitoire, demandé une condamnation de 20 ans de travaux forcés contre Hamat Dairou Yazi, accusé de meurtre de Sadam Dakalas.
L’acte a eu lieu dans la nuit du dimanche 07 au lundi 08 novembre 2021, aux environs de 03 heures du matin, où le défunt Sadam Dakalas, s’est servi d’une arme blanche de fabrication artisanale pour tenter de commettre un vol sur le nommé Dairou Hamat Yaziri, que l’inculpé s’est saisi d’un couteau pour le poignarder puis, la mort s’en est suivi. Mais, le Président de la Cour, Laurent Ouambita, accorde à ce dernier le bénéfice de provocation et le condamne à 5 ans d’emprisonnement.
Tandis qu’en la salle d’audience de la Cour de Cassation de Bangui, c’est l’affaire opposant Ministère Public et Simplice Pounoumoundjou, contre Néhémie Oboumoko, accusé d’association de malfaiteurs, vol à main armée.
En date du 10 mai 2023, que deux individus sur une motocyclette et munis d’une arme blanche, ont fait irruption au domicile du nommé Pounoumoundjou, pour emporter ses biens. Mais, l’inculpé Oboumoko, a été appréhendé en flagrance avec un écran téléviseur et régulateur.
Sur ce dossier, le Ministère Public, via le 2ème Avocat Général, Donatien Massimo, a requis une peine de 15 ans de travaux forcés contre l’accusé. Mais, en dépit de la plaidoirie de la défense, le président de la Cour Jacob Bonaventure Gaveaux, après en avoir délibéré, conformément à la Loi, a condamné Néhémie Oboumoko, à une peine de 10 ans de Travaux Forcés à temps.
Pour la journée du jeudi, 05 novembre 2024, la Cour a statué sur le dossier de Fernand Maleyo, alias Sabo, accusé pour meurtre et outrage. Ainsi que Erick Mabelé et Guy Fleury Gballet Metho, quant à eux, inculpés pour viol.
Régis Stéphane Banguima