Vidés des commerçants C’est fait, la devanture du lycée Fatima est désormais dégagée. Très tôt dans la matinée de mardi 10 décembre 2024, les forces de l’ordre appuyé par les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) ont procédé au déguerpissement des installations commerciales qui longent la clôture dudit lycée. Un satisfecit pour certains élèves, la population environnante et les autorités académique de cet établissement.
Juste après les opérations et ce, jusqu’en fin de la journée, des véhicules de la police et des éléments de BIR, continuent de faire mouvement devant le Lycée de Fatima. Des éléments sont installés à l’entrée du Lycée et le long du bâtiment.
La seule chose qu’on peut remarquer à la première vue, est que la devanture de l’établissement est libre, vidée de ses occupants traditionnels qui sont des commerçants, avec leurs installations anarchiques. De l’autre côté, en face, les articles, faisant l’objet de cette opération de déguerpissements sont étalés çà et là.
C’est un satisfecit pour les usagers de cette voie, les parents d’élèves ainsi que certains élèves dudit établissement. «C’est une joie pour moi, car à côté, d’une clôture de l’école, on ne peut pas vendre de marchandises. On est venu étudier, mais ils nous indisposent avec des bruits. Il y a également des taxis-motos qui commettent des accidents dans la concession du Lycée. Il fallait que le gouvernement persiste dans cette voie», a indiqué un élève de l’établissement.
Quant à Claude Oulamy, Monitrice à l’école maternelle Notre Dame de Chartre, «Ce n’est pas normal ! Auparavant, le Lycée Fatima n’était pas comme ça. Les taxis-motos ne doivent pas mener leurs activités au sein du Lycée, quand même. Ce que le gouvernement est en train de faire y compris, l’APE et le nouveau Proviseur, je lui jette vraiment de fleurs et que Dieu l’aide jusqu’à ce qu’il tienne le coup», a-t-elle souhaité.
«L’instruction du Chef de l’Etat est suivie et mise en application. Le Proviseur du Lycée de Fatima a pris le devant pour sensibiliser les personnes concernées. Ce qui fait qu’il n’y pas d’incident. L’endroit est dégagé et ils sont de l’autre côté. L’école est libre et c’est ce que demande le Chef de l’Etat. C’est bien que l’opération soit faite. Il ne reste que la pérennisation. Je préfère qu’il y ait un check-point ici», a mentionné Boutou Désiré, également impliqué dans le processus de cette opération.
François d’Assise Zoumbadrou, Proviseur du Lycée de Fatima apprécie à sa juste valeur l’opération qui a été menée grâce au concours des autorités compétentes après qu’il ait été mal compris et subi des menaces, quand il menait une campagne de sensibilisation. «A un moment donné, je craignais pour ma vie, parce que je commençais par recevoir des menaces. Quand est-ce que tu es-là ? Quand est-ce que tu es venu ? Combien de Proviseurs sont passés par là, ils n’ont pas été ainsi. Donc, du coup, j’étais devenu un diable pour ceux-là. Dieu merci, une équipe qui venait du département m’a expliqué le mobile de leur mission, allant dans le sens d’identifier le mobile de nos difficultés. Et eux-mêmes, ils ont vécu de ces faits. Les taxis-motos qui jonchent la cour de l’école, des vélos, des véhicules qui rodent même-là pour des apprentissages. Des clubs de football qui jouent en plein temps et qui perturbent le bon fonctionnement de l’école. Donc, je ne peux que les remercier et remercier tous ceux qui sont des contribuables ou des acteurs qui ont pu contribuer à la réussite de cette opération», a fait savoir le Proviseur.
Ce serait très tôt pour moi de pouvoir dévoiler en stratégies ce qui va se faire pour la pérennisation des acquis de cette opération, a fait savoir le Proviseur du Lycée de Fatima qui n’a pas souhaité faire de commentaires sur les dispositions pratiques prises par les autorités pour assurer la pérennisation de cette opération.
Toutefois, cette initiative ne va pas se limiter au Lycée de Fatima ou dans certains établissements où s’est déjà déroulé ce genre d’opération, qui aujourd’hui sont menées sur instruction du propre du Chef de l’Etat demandant que les alentours des établissements scolaires soient vidés des débits de boissons et toutes autres activités commerciales que cette opération a été menée.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi