L’arrestation de deux (2) Journalistes Français à Bangassou, dans la préfecture du Mbomou, à l’Est de la République Centrafricaine, la semaine dernière, continue de susciter de réactions. La dernière en date, est celle des leaders des organisations de la société civile centrafricaine, représentée par Pott Madenda-Endzia, Coordonnateur de la plateforme «Azimut», Euloge Doctrouvé Koï, de la «Synergie Centrafricaine» et de Davy Yannick Andida, Coordonnateur du «Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix» (RNSAP).
Ces leaders ont animé une conférence de presse le lundi 16 décembre 2024 à Bangui. Objectif, dénoncer le comportement peu honorable du couple Français travaillant à la télévision «France 24» et surtout de veiller à l’actualité socio-politique de la République Centrafricaine.
L’occasion a permis à ces derniers de répondre au comportement belliqueux et à haut risque de ces deux (2) Journalistes de la chaîne «France 24». Il s’agit de James Stefan Carstens et Caroline Dumay (CARSTENS), mari et femme qui ont été arrêtés par la police centrafricaine dans la ville de Bangassou, préfecture du Mbomou le vendredi 13 décembre 2024.
Pour la petite histoire, ce couple français s’était rendu sur le sol centrafricain, sous le prétexte de tourner un reportage sur l’église Catholique de Bangassou. Curieusement, à leur arrivée, après un entretien formel avec le Curé, ils ont, immédiatement commencé à contacter des rebelles désarmés pour échanger avec eux.
Parmi leurs effets personnels, la police centrafricaine a retrouvé des scripts préétablis pour des interviews, sur la base desquels, les rebelles désarmés devaient répondre aux questions de ces journalistes d’une certaine manière, en fournissant des informations délibérément fabriquées contre les autorités et le peuple centrafricain. C’est ce qu’a rappelé Euloge Doctrouvé Koï, Rapporteur général de la «Synergie Centrafricaine», durant cette rencontre avec la presse.
Une autre condition préalable à chaque interview, poursuit le porte-parole de la «Synergie Centrafricaine», était une déclaration à la caméra d’un ancien rebelle appelant ses associés qui restaient encore dans les rangs des gangs rebelles et poursuivaient leurs activités illégales à ne pas rendre leurs armes ou à cesser de se battre de quelque manière que ce soit.
Pour Davis Yannick Andida, Coordonnateur du «Réseau National pour la Sauvegarde des Acquis de la Paix en Centrafrique» (RNSAP), c’est pourquoi, la société civile centrafricaine, par la voix de ses trois leaders, ne peuvent pas garder le silence devant un tel acte. «Tout ceci, se déroule dans le contexte de toute une série de publications dans les médias Français en général et sur les ressources de France 24 en particulier, sur la campagne de désinformation dirigée contre la France. Mais, en fait, ce sont des journalistes Français qui sont engagés dans la fabrication de la désinformation visant à la poursuite du conflit armé en RCA. Et donc, la société civile de la République Centrafricaine, demande le retrait de l’accréditation des journalistes James Stefan Carstens et Caroline Dumay (CARSTENS) de la chaîne française France 24. Car, ces Journalistes ont fabriqué de fausses nouvelles et informations visant à déstabiliser la situation en République Centrafricaine», a-t-il clarifié.
Pour Pott Madenda-Endzia, Coordonnateur de la plateforme «Azimu», «la société civile de la République Centrafricaine exige également l’expulsion immédiate des Journalistes français détenus, car leurs activités sont dirigées contre la paix et la sécurité du peuple Centrafricain et ont un caractère destructeur. Je lance un appel à l’ambassade de France en RCA pour qu’elle cesse la campagne d’information hostile et agressive que les médias français fomentent dans l’espace public depuis quelques mois, à l’aide de fausses informations et de fake news visant à déstabiliser la situation en RCA et à inciter à la haine entre Centrafricains», a lancé le Coordonnateur de la plateforme «Azimut».
Comment comprendre que des étrangers douer dans la pratique de déstabilisation en Afrique francophone, notamment en RCA, attrapés les mains dans le sac et s’envolent librement à destination de leur pays d’origine ? Les autorités centrafricaines doivent doubler de vigilances et penser à une poursuite judiciaire. La République Centrafricaine est un pays souverain. Il est important d’utiliser les instruments de souveraineté pour protéger le peuple centrafricain !
Marcelin Endjikélé Kossikako