La deuxième Session Criminelle de la Cour d’Appel de Bangui, se poursuit en la salle d’audiences de la Cour de Cassation et celle du Tribunal Correctionnel pour Enfant de Bangui. Pour le jeudi 19 décembre 2024, la salle d’audiences de la Cour de Cassation a abrité deux audiences. Il s’agit de l’affaire Ministère Public contre Mahamat Bawa, accusé pour association de malfaiteurs. Et le dossier opposant Ministère Public à Christian Maleyombo, inculpé pour viol.
Effectivement, ce sont deux audiences qui se sont déroulées le jeudi 29 décembre 2024, en la salle d’audiences de la Cour de Cassation de Bangui. D’abord, la première oppose Ministère Public à Mahamat Bawa, accusé pour association de malfaiteurs. L’absence de ce dernier, a conduit la Cour a prononcé une condamnation par contumace.
Ensuite, le second dossier concernant Ministère Public contre Christian Maleyombo, accusé pour viol. Le Tribunal a vidé son délibéré dans cette affaire. En effet, l’affaire remonte au 17 janvier 2021 à Bangui, où l’inculpé, a conduit une fille mineure de 11 ans à son domicile et l’a retenu durant toute la nuit et en a profité pour entretenir des rapports sexuels avec elle.
Au cours des audiences, le deuxième Avocat Général Donatien Maissémo, a dans son intervention requis une peine de 20 ans de travaux forcés contre Christian Maléyombo.
Son conseil représenté par Me Kokongo, a plaidé non coupable en s’appuyant sur le doute dans le dossier. La sagesse de la Cour, l’a conduit à prononcer une condamnation de 15 ans de travaux forcés.
Cependant, la Cour a vidé son délibéré dans cette affaire, par la voix de son Président, Marcel Koui, en ces termes, «La Cour, au nom du peuple Centrafricain, après en avoir délibéré, conformément à la Loi, par Arrêt contradictoire, à regard de l’accusé, en matière criminelle, en dernière ressort, avec le concours des jurés et à la majorité des voix. Sur la culpabilité de l’accusé, déclare Christian Maleyombo, coupable de crime de viol en application des dispositions de l’Article 87 du Code Pénal. Lui accorde des circonstances atténuantes, conformément à l’Article 50 du Code Pénal. En répression, condamne Christian Maleyombo, à 15 ans de travaux forcés. Réserve les intérêts civils, condamne l’accusé aux dépens. La Cour informe les parties que si elles ne sont pas d’accord de la décision rendue, elle dispose d’un délai de trois jours pour pourvoir en cassation».
Cette condamnation de Christian Maleyombo, intervient après celle de Anicet Senguia, alias Pédro, accusé pour viol sur mineure, qui a été condamné à 20 ans de Travaux Forcés.
Régis Stéphane Banguima