La deuxième Session Criminelle de la Cour d’Appel de Bangui, qui se poursuit. Deuxième jour ce jeudi 26 décembre 2024, du procès opposant Ministère Public contre Dominique Ephrem Yandocka. Dans cette affaire, il est poursuivi d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, complot, association de malfaiteurs, rébellion et assassinat.
Le procès tant attendu par l’opinion publique nationale et internationale dans l’affaire Ministère Public contre l’élu de la nation, Dominique Ephrem Yandocka, Député de la première circonscription du 4ème arrondissement de Bangui, poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat, s’est ouvert le mardi 24 décembre dernier pour prendre fin ce jeudi 26 décembre 2024, dans la salle d’audiences de la Cour de Cassation.
D’entrée de jeu, les conseils du Député Dominique Ephrem Yandocka, ont fait des exceptions, tout en demandant la nullité de la procédure. Après un débat houleux, le président de la Cour, Thierry Joachim Pessiré, a suspendu l’audience pour la journée de mardi dernier pour pouvoir reprendre une heure de temps après et a balayé d’un revers de main les exigences de la partie défense et décide la poursuite des débats. Lors des débats, le nom de Colonel Walot revient à chaque fois dans les interventions de l’accusé Dominique Ephrem Yandocka.
Selon l’accusé, c’est Colonel Walot est personnellement l’instigateur d’un projet d’assassinat du Président de la République. Vu la sensibilité de l’affaire et l’intensité de débats, l’audience est reportée pour ce jeudi 26 décembre.
À ce jour, le Procureur Général, Jacque Ouakara devrait rendre public les preuves audios dans cette affaire. Chose qui a été faite. Cependant, les conseils de l’accusé Yandocka reviennent à décharge et a soulevé que les preuves audios présentées par le Procureur Général sont inaudibles.
Selon les avocats de la défense, les propos enregistrés ne montrent aucune interaction directe entre Yandocka et les infiltrés. Pire, ces enregistrements seraient des monologues isolés, sans liens concrets prouvant une réelle intention de coup d’État.
Au début de l’après-midi, les débats se sont poursuivis avec une série de question du Président de la Cour à l’accusé Dominique Ephrem Yandocka. Ainsi, le Procureur Général, Jacques Ouakara, a requis deux (2) ans de prison ferme et lance un mandat d’arrêt contre les témoins-clés, notamment Colonel Walot, Bienvenu Mbabali et autres.
Dans son dernier mot à la barre, l’accusé Dominique Ephrem Yandocka, a demandé pardon au peuple Centrafricain, et a souligné qu’il est victime d’un complot venant de la part de ceux qui se prétendent avec le Président Touadéra, or dans la réalité, qui complotent contre le Chef de l’Etat. Dominique Ephrem Yandocka, se dit désormais conscient de ce qui lui est arrivé et demande à la Cour de dire le droit au nom du peuple Centrafricain.
Pour ce faire, la Cour par la voix de son Président, Thierry Joachim Pessiré, a condamné Dominique Ephrem Yandocka à un an d’emprisonnement ferme.
Plusieurs observateurs apprécient le déroulement de cette deuxième session criminelle, et encouragent la justice centrafricaine à continuer à faire son travail dans l’impartialité.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna