La nouvelle de Loi de Finances pour l’exercice 2025 est votée par une large majorité des élus de la nation. Ceci au cours d’une séance plénière le jeudi 26 décembre 2024, à l’Assemblée Nationale, présidée par Simplice Mathieu Sarandji, Président de l’Assemblée Nationale. A l’issue de cet exercice démocratique, la Loi de Finances estimée à 345,20 milliards de FCFA pour l’exercice 2025. Sur 140 élus de la nation, on dénombre 4 absents. Cependant, les parmi les 136 présents, 126 sont favorables et 10 élus de la nation sont contre, avec zéro bulletin blanc et zéro bulletin nul.
En effet, le Ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, venu défendre ce projet, a indiqué que celui-ci est élaboré dans un contexte économique caractérisé au plan extérieur par une croissance économique mondiale qui enregistrerait une moyenne de 3,1%, sur un horizon de cinq (05) ans, soit le profil de croissance à moyen terme le plus morose enregistré depuis deux (02) décennies.
Au plan national, par le train de réformes économiques et financières soutenues par le programme de Facilité Elargie de Crédit (FEC) du Fonds Monétaire International (FMI), et la préparation des élections présidentielle, législatives et communales prévues en 2025.
Ainsi, les prévisions budgétaires pour l’année 2025 sont estimées à 345,20 milliards de FCFA contre 292,77 milliards de FCFA, inscrits dans la Loi de Finances rectificative 2024, soit une hausse de 52,43 milliards de FCFA.
Les ressources domestiques et extérieures sont évaluées respectivement à 185,00 milliards de FCFA et 162,20 milliards de FCFA. Au niveau des directions générales, les recettes sont réparties comme suit : Direction Générale des Douanes et Droits Indirects : 72,51 milliards de FCFA, Direction Générales des Impôts et des Domaines : 70,34 milliards de FCFA, Direction Générale du Trésor Public et de la Comptabilité : 42,15 milliards de FCFA.
Enfin, les charges totales sont estimées à 365,92 milliards de FCFA soit un solde budgétaire global déficitaire de 26,02 de milliards de FCFA, représentant 1,4% du Produit Intérieur Brut (PIB).
Les perspectives économiques et financières en toile de fond, la suspension temporaire des décaissements par le FMI au titre de la troisième revue pour amener le Gouvernement à revoir la fiscalité pétrolière en vue d’accroitre les recettes domestiques et les réformes engagées pour augmenter l’assiette fiscale ont préoccupé bon nombre d’intervenants.
De son côté, l’argentier a affirmé que la croissance mondiale est en dépréciation avant de tenter de rassurer ses interlocuteurs à qui, il demande des soutiens sans faille pour mener à bien ces réformes financières qui passent aussi par la digitalisation et la dématérialisation du système fiscal, la sensibilisation au civisme fiscal ou encore la mise en application des quittances sécurisées.
Selon le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba, «l’adoption de ce budget traduit d’une part, la compréhension et l’adhésion de l’ensemble du peuple à travers leurs élus à ce projet que le Gouvernement a présenté à travers ma modeste personne cet engagement que nous avons pris malgré tout, malgré le contexte difficile de consolider la résilience du peuple Centrafricain», a-t-il fait savoir.
Et d’ajouter que «les équipes du Fonds Monétaire International seront avec nous en janvier 2025 pour pouvoir apprécier les évolutions que nous avons pu faire sur les différents chantiers que nous avons engagés ensemble pour permettre d’améliorer la collecte des recettes et également d’avoir une meilleure maîtrise de la dépense et donc du déficit budgétaire».
Tout ce que le gouvernement, a dit fera l’objet d’une discussion approfondie avec les équipes du FMI en janvier et cela permettra de savoir «si nous pouvons clôturer la troisième revue à travers notamment la tenue du Conseil d’administration», a souligné le membre du gouvernement.
La Rédaction