Le ministre des Transports et de l’Aviation Civile, Herbert Gontran Djono-Ahaba, a participé le vendredi 24 janvier 2025, à l’émission Radio-Télévisée «Parole au Gouvernement» sur le plateau de la Télé Centrafrique. C’est sur instruction du Président Touadéra, après son discours-bilan sur l’état de la nation le 28 décembre 2024, à l’Assemblée Nationale, qu’il a instruit les 32 membres du gouvernement de passer à tour de rôle sur le plateau des médias pour présenter à l’opinion nationale et internationale, tous les activités réalisées, selon sa vision politique.
Cette occasion a permis au ministre des Transports et de l’Aviation Civile, de présenter les activités réalisées sur le plan aérien, fluvial et routière en Centrafrique. Au cours de cet échange, le membre du gouvernement centrafricain, a fait un aperçu général sur le démantèlement des barrières illégales grâce à la mise en place d’une Brigade Mixte de Contrôle et de Surveillance des Barrières.
Selon lui, «nous sommes partis d’un constat. Vous savez, après les crises qu’on a eues à traverser dans ce pays, nous nous sommes rendus compte qu’il y a une multiplicité de barrières. Et on s’est rendu compte qu’il y a pratiquement 70% de barrières illégales. Les gens se sucrent sur le dos de la population et les recettes perçues vont dans les poches des agents ou des agents des forces de l’ordre. Cela pose un véritable problème, et que le panier de la ménagère ne sait que compliquer pour un compatriote. Avec ce que nous vivons sur le plan international, la guerre en Russie, l’augmentation des prix de carburant par-ci, l’inflation généralisée au niveau mondial», a-t-il justifié.
Et d’ajouter au niveau national, que ce problème reste encore avec la multiplicité des barrières. Il a cité en exemple, un compatriote qui prend un sac de manioc au niveau de Bambari pour amener vendre à Bangui, il doit payer plusieurs frais en cours de route, sur ces différentes barrières illégales. Ce constat a été fait. Et le ministre a porté le dossier au Conseil des Ministres. Ledit Conseil a accepté et a instruit de mettre en place un Comité Interministériel, composé de 12 ministères.
C’est ainsi que le Premier Ministre, Félix Moloua, lui a donné la possibilité de présider cette commission interministérielle, «nous avons travaillé, nous avons ramené le dossier au Conseil et un Décret a été signé le 6 juin 2023, fixant les barrières légales. Donc, en tout, dans ce Décret, vous verrez 93 barrières légales numérotées. Au-delà de ce Décret, le Premier ministre, Chef du gouvernement, a mis en place par Arrêté, c’est-à-dire, une Brigade Mixte de Contrôle et de Surveillance des Barrières». Cependant, il a souligné qu’un deuxième Arrêté fixant les sanctions. Donc, avec l’appui du Premier ministre et du Ministre des Finances, Hervé Ndoba.
Il y a à ce jour neuf (9) missions exécutées sur le terrain. Sur les 9 missions, 117 barrières ont été qualifiées d’illégales et démantelées, «je pense que 53 barrières ont été restaurées comme barrières légales. Donc, je prends l’axe, par exemple, le corridor Bangui-Bouar-Garoua-Boulaï. Nous étions entretemps à 27 barrières et nous avons démantelé pratiquement 20 barrières ou 21 barrières. Il ne reste que 6 barrières».
Aujourd’hui, le département des Transports et de l’Aviation Civile, a reçu beaucoup de retour de la part des Centrafricains. Ils sont très satisfaits de ces actions du gouvernement qui prouvent que la libre circulation des biens et des personnes qui n’est plus un vain mot parce que le gouvernement, a pris en question cette situation.
Par ailleurs, il a évoqué les défis à relever, «cette Brigade que le Premier ministre, a mis en place, c’est une Brigade permanente qui, au-delà du démantèlement des barrières illégales, va continuer à effectuer des missions de suivi pour identifier ou repérer les agents des forces de l’ordre qui sont indélicats et qui continuent à faire le petit malin pour installer des barrières par-ci, par-là et les identifier. Je pense que ce travail se fait», a insisté le ministre Herbert Gontran Djono-Ahaba.
Dans cette 7ème République, le peuple Centrafricain est libre pour circuler sur son territoire du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest. Cela est un constat réel !
Auric De Jean Jovice Ouakara