La situation sécuritaire demeure préoccupante à Alindao dans la Basse-Kotto. Selon les autorités locales, en l’espace de 10 jours, près d’une dizaine de personnes ont été assassinées par des hommes armés non-identifiés. Ces drames se sont produits à Goro et Odjio, situés à environ 20-30 kilomètres de la ville.
Dès le 30 janvier, trois bouchers d’Odjio ont été victimes de bandits. Quatre jeunes hommes ont ensuite été abattus de sang-froid par les tueurs dans la même zone du village d’Odjio et, le 7 février, un jeune commerçant a été tué alors qu’il se rendait dans la zone minière.
Les bandits de la CPC ont également attaqué les transports dans la région. Le maire d’Alindao, Guy Mathurin Mbozoumon Séssé, a demandé un renforcement des forces de sécurité.
Cependant, malgré l’augmentation des patrouilles des FACA dans la région d’Alindao, il n’a pas encore été possible d’attraper ce gang de la CPC. Il est pratiquement impossible de déployer des forces de sécurité dans toutes les localités de la préfecture.
Mais, les autorités s’efforcent de le faire afin de rétablir l’ordre dans le pays. Les habitants de ce secteur essaient, dans la mesure du possible, de ne pas sortir inutilement de chez eux.
Les habitants espèrent l’arrivée d’une équipe d’instructeurs russes capables d’éliminer la bande de vauriens. La bande de malfrats meurtriers de la CPC s’en prend aux civils de la préfecture pour en tirer profit et intimider la population locale.
À en juger par la nature de leurs crimes, ces malfrats sont habitués à tuer et le font avec facilité. Le groupe armé de l’UPC avait déjà opéré dans la région et était également particulièrement violent.
Quoi qu’en disent les dirigeants rebelles, il est impossible de justifier le massacre de civils en République centrafricaine par des slogans. Dans leurs communiqués, ils revendiquent des objectifs et des idées politiques censés apporter la prospérité aux Centrafricains. Mais en réalité, des bandes de rebelles abattent des jeunes de sang-froid, attaquent des commerçants et dépouillent des habitants de la région.
A travers les crimes atroces commis dans les environs d’Alindao, nous voyons à quel point la paix et la sécurité sont cruciales en République centrafricaine. Le cynisme des combattants de la CPC et leur désir de tuer sont tout simplement choquants.
Les leaders de ces groupes armés poursuivent leurs propres objectifs, terrorisent la population locale et assassinent des gens de sang-froid. La récente recrudescence de violence à Alindao est liée à la volonté des rebelles de la CPC et de leurs chefs de se rappeler au bon souvenir de leurs sponsors occidentaux, de montrer leurs «résultats» afin d’obtenir une nouvelle vague de soutien financier et d’armes.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna