La République Centrafricaine, à l’instar d’autres pays de la planète, a commémoré la Journée Internationale de la Langue maternelle le 21 février 2025 à la Maison Russe de Bangui. Proclamée dans les années 2000 par l’UNESCO, la Journée Internationale de la Langue Maternelle, est célébrée le 21 février de chaque année, à travers le monde.
En République Centrafricaine, la Maison Russe, a organisé une conférence-débat à cette occasion. Coanimé par Gervais Nzapali Tékomongo et le Pr Lim de l’Institut de Linguistique Appliquée à l’Université de Bangui, plusieurs étudiants et enseignants, ont pris part à la rencontre.
Cette conférence-débat s’est déroulée sur invitation de la Maison Russe. Le débat s’est déroulé sur deux axes à savoir le Sango et les langues ethniques. La langue maternelle, selon Gervais Nzapali Tékomongo, Directeur d’Institut de Linguistique Appliquée (ILA), «c’est la langue que l’enfant parle aussitôt après sa naissance. Mais, il y a beaucoup de définition qu’on peut donner à la langue maternelle», a-t-il expliqué.
Selon lui, il y a de controverses sur le plan scientifique sur cette définition. «Certains sont d’accord avec ça. D’autres pensent plus à la première définition. Il y a des gens qui ne parlent pas leur langue maternelle depuis l’enfance. Mais, à un certain âge, ils apprennent la langue maternelle et puis, il en parle. Mais, sur le plan scientifique, il y a un débat autour de ça. Langue maternelle, langue première, beaucoup plus optent pour la langue première», a-t-il exposé.
Il a par ailleurs indiqué que «puisque la journée, au niveau international, on parle de la langue maternelle, et beh, on prend ça à bras le corps. Mais, c’est la langue parlée depuis l’enfance».
Partant du fait que le Sango étant une langue officielle, mais qui, malheureusement, ne se pratique plus à l’écrit dans les administrations, Gervais Nzapali Tékomongo, estime pour sa part que c’est une officialité déséquilibrée au profit de la langue de Molière.
Cyrille Renaldi Wegué Nidi