Le gouvernement centrafricain, a lancé officiellement le mercredi 26 février 2025, le rapport final de l’étude sur le coût de la faim (COHA) à Bangui. Ceci, à travers une rencontre regroupant le gouvernement, les partenaires au développement ainsi que les membres du point focal «SUN» et du Copil de l’étude de COHA, à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Une initiative actuellement des 24 pays concernés, et dirigée par l’Union Africaine, en vue d’améliorer la vie des enfants en Afrique. Selon une étude réalisée en 2019, 19% des enfants, sont atteints de malnutrition dans le pays. Ce qui occasionne une perte intellectuelle et économique.
Cette rencontre axée principalement sur la lutte contre la faim, a été émaillée sur quatre discours, dont l’un par visio-conférence. Tout a commencé par le mot de bienvenue de la première Vice-présidente de la délégation spéciale de la ville de Bangui à l’endroit de toutes les parties-prenantes.
Elle s’est réjouie également de la réalisation de cette étude en RCA, en disant que, c’est un jour mémorable, car les enfants et les mères d’enfants, souffrent énormément de la malnutrition dans le pays.
Dans leurs allocutions, le Représentant et Directeur-Pays du PAM en RCA, Ramus Engendal et celle du Directeur du bureau du PAM auprès de l’Union Africaine et de CEA, Dr Hamed Nuru, ont tous deux, féliciter les autorités centrafricaines et le comité national de pilotage de ce rapport, pour non seulement leur adhésion, mais aussi et également pour leur engagement et dévouement à l’aboutissement de cette étude du pays, et promettent l’accompagnement sans faille de leur institution à cet objectif.
Quant à l’Ambassadrice Minata Sanata Cessouma, Commissaire à la Santé, Affaire Humanitaire et Développement Social à l’Union Africaine, qui a participé virtuellement à cette rencontre, vient à point nommé, car l’Union Africaine, est partante pour accompagner ce projet de lutte contre la malnutrition dans le pays.
Le Ministre d’Etat chargé de l’Education Nationale, Aurélien Simplice Kongbelet Zingas, qui a présidé la cérémonie du lancement en lieu et place du Premier ministre empêché a, dans sa déclaration, souligné la conclusion principale de cette étude. «La conclusion principale de cette étude, est que la sous-nutrition chronique chez l’enfant, ne peut plus être considéré comme une question sectorielle. Par ce temps, ces causes que ses effets, sont liés aux politiques sociales dans nombreux secteurs. C’est pourquoi, la réduction du retard de croissance, nécessite des interventions dans le domaine de la sante, de l’éducation, de la promotion sociale que dans les infrastructures sociales et son amélioration constituerait la preuve d’un pas en avant pour le développement inclusif du pays, vers une croissance plus équitable», a souligné le patron du département de l’Education Nationale en RCA.
Par ailleurs, le membre du gouvernement revient sur les résultats d’une étude réalisée en 2019, par le point focal «SUN», sous l’expertise de Brigitte Izamo, qui montre le taux de croissance de malnutrition en Centrafrique. «Les résultats du coût social et économique de la sous-nutrition chez l’enfant en République Centrafricaine, montre qu’environ 125 milliards 900 million de FCFA, soit 214 million 9 de dollars américain, ont été perdus au cours de l’année 2019. L’année de référence de l’étude. Suite aux conséquences de la sous nutrition de l’enfant. Ceci, est équivalent 9,57% du PIB. Et cela, est essentiellement à la perte dû à la perte de capacités productives du fait de la mortalité infantile induite par la malnutrition soit 7,33% du PIB», a-t-il déclaré.
Lancée le 12 mars 2024 à Bangui, cette étude a été conduite par un comité national de pilotage pluridisciplinaire constitué de différents sectoriels et les partenaires aux développements, sous le leadership du comité technique multisectoriel de la sécurité alimentaire et de nutrition.
Régis Stéphane Banguima