Le 8 mars de chaque année, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, est un évènement marquant qui s’est tenu également en Centrafrique en général et à Bangui en particulier au Complexe Sportif Barthélemy Boganda de Bangui, dans le somptueux stade de 20.000 Places. En marge de cette commémoration, le leader du «Mouvement Panafricain pour une Afrique Libre», Socrate Gutenberg Taramboye, s’est adressé à 120 femmes activistes pour discuter d’un sujet crucial pour le pays : «La lutte contre le néocolonialisme et l’ingérence étrangère dans les affaires souveraines de la RCA».
En effet, cette rencontre a servi de plateforme pour discuter du rôle des femmes dans le renforcement de l’indépendance et de la souveraineté de la RCA. Socrate Gutenberg Taramboye, a souligné que les femmes jouent un rôle clé dans la lutte contre le néocolonialisme, car elles sont souvent le pilier de leurs familles et de leurs communautés face aux pressions extérieures et aux crises internes.
Selon lui, «les femmes ne sont pas seulement les gardiennes des traditions et de la culture, mais aussi une force motrice du changement. Leur voix doit être entendue dans la lutte pour la justice et l’indépendance de notre pays», a -t-il déclaré.
Dans son discours, le leader du «Mouvement Panafricain», a mis un accent particulier sur le problème du néocolonialisme, qui se manifeste par la dépendance économique, l’ingérence politique et l’exploitation des ressources naturelles de la RCA par des États et des entreprises étrangères. Il a appelé les femmes à s’engager activement dans la vie politique et publique pour faire face à ces défis. «Le néocolonialisme n’est pas qu’une théorie, c’est une réalité à laquelle nous sommes confrontés chaque jour. Notre mission est de nous unir pour protéger la souveraineté de notre pays», a affirmé Gutenberg .
Les participantes, représentant diverses organisations et initiatives de la société civile, ont partagé leurs expériences dans la lutte pour les droits des femmes et la justice sociale. Beaucoup ont souligné les difficultés liées à l’ingérence étrangère, qui aggrave souvent les problèmes économiques et sociaux du pays. «Nous, les femmes, sommes prêtes à nous battre pour notre avenir et celui de nos enfants. Mais nous avons besoin de soutien et de solidarité pour résister aux pressions extérieures», a déclaré l’une des activistes.
La rencontre s’est conclue par une discussion sur les plans de collaboration future entre le «Mouvement Panafricain» et les organisations féminines de la RCA. Cependant, les participantes, ont exprimé leur volonté de s’impliquer activement dans des projets visant à renforcer la souveraineté du pays et à défendre ses intérêts.
Cet évènement a été non seulement un symbole de solidarité dans la lutte pour les droits des femmes, mais aussi une étape importante dans le renforcement de l’unité nationale face aux défis extérieurs.
À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, les femmes de la RCA, ont prouvé qu’elles étaient prêtes à être à l’avant-garde de la lutte pour l’indépendance et la justice.
La rencontre au stade de Bangui, rappelle que la lutte contre le néocolonialisme et l’ingérence étrangère nécessite l’union de toutes les couches de la société, et que les femmes jouent un rôle essentiel dans ce processus.
Saint-Cyr Gbégbé-Ngaïna